Les journalistes Bénédicte Kurzen, Muntaka Chasant et Anas Aremeyaw Anas ont reconstitué le parcours des déchets électroniques de l’Europe vers l’Afrique. Le Ghana est devenu une destination de choix pour ces rebuts.
Tablettes, ordinateurs, smartphones et autres objets connectés sont désormais indissociables de notre quotidien. Les déchets électriques et électroniques, générés par ces appareils, atteindront 82 millions en 2030 si rien n’est fait pour les réduire ou les recycler, selon le Global E-Waste Monitor publié par les Nations unies (lien en anglais).
Le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest où atterrissent des millions de ces déchets produits en Europe, illustre déjà cette crise. Les photojournalistes Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen ainsi que le militant et journaliste d’investigation Anas Aremeyaw Anas, lauréats de la 13e édition du Prix Carmignac du photojournalisme, l’ont documenté avec leurs clichés. Ils constituent l’exposition Ghana : sur la route de nos déchets électroniques présentée à compter du 1er juillet à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz (MRO) dans le cadre des Rencontres de la photographie d’Arles.
« Anas, Muntaka et Bénédicte plongent dans les ramifications du trafic de déchets électroniques et révèlent l’opacité de ce circuit mondialisé. Ils mettent en évidence le paradoxe de l’économie des déchets électroniques, qui est à la fois une opportunité pour des milliers de personnes au Ghana et qui a un impact humain et environnemental considérable », souligne le rapport des Nations unies illustré par les photos des reporters. Le résultat de leur enquête, qui a duré un an, a déjà été exposé à Paris et est actuellement présenté à New York, au siège des Nations unies.
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