La Halle des sports de Nîmes sert de cadre ce samedi 15 et dimanche 16 mars à une journée du championnat de troisième division de foot fauteuil. Le Handi club nîmois a pu jouer pour la première fois à Nîmes après des années d’exil à Tavel.
Si leurs voisins de Nîmes Olympique n’ont pas pu concrétiser leurs occasions la veille, les joueurs de foot fauteuil du Handi club nîmois ont, eux, réussi à marquer dès leur première rencontre disputée ce samedi 15 mars, en matinée, dans leur nouvel antre de la Halle des sports. En effet, depuis des années, l’entraînement et la compétition se déroulaient à Tavel. Désormais, c’est à Nîmes que l’association sportive a trouvé un lieu moderne qui peut accueillir tout footballeur en fauteuil ainsi que ses accompagnants.
Ce samedi matin, devant un public conquis, après un coup d’envoi fictif donné par Vincent Bouget, vice-président délégué aux sports au Département, il a fallu patienter juste avant la mi-temps pour voir le but nîmois.
Un service du capitaine Anthony Garcia à Nathan Combe a semé la panique dans la défense de Limoges, assez pour marquer l’unique but de la rencontre et ainsi s’adjuger le troisième succès de la saison en championnat de troisième division.
Objectif : la montée en seconde division
Après avoir raté de peu la montée au second échelon national la saison dernière, Nîmes est bien placé dans sa poule sud de six équipes même si plusieurs clubs comme Castres ou Toulon peuvent prétendre aussi à l’accession.
Pour le public nîmois, la découverte du foot fauteuil, discipline où la France est championne du Monde en titre, c’est aussi s’habituer à la grande taille du ballon et aux règles. Il y a celle des deux joueurs qui ne peuvent pas être sur un seul adversaire, une autre sur l’opportunité de tirer directement au but sur un corner, une touche ou après avoir subi un choc au fauteuil.
Sans ces cas de figure, il faut faire une passe à son coéquipier pour qu’il frappe vers le but. « Depuis 2006, avant la Coupe du Monde au Japon, nous appliquons des règles communes dans tous les pays », annonce Alexandre Trottier, président et l’un des trois entraîneurs du Handi club nîmois dont la section football existe depuis 1999 avec un passage de 2016 à 2020 en deuxième division. La formation nîmoise s’entraîne une fois par semaine, le mercredi après-midi, durant deux heures.
« Antho » Garcia, le capitaine stratège
L’occasion de parfaire les automatismes, les tactiques dans une discipline qui ne manque pas de stratégie. Pour mener le jeu, le capitaine « Antho » Garcia, qui a marqué le but de la victoire face à Toulon ce samedi lors du second match, apporte toute son expérience, lui qui est courtisé à 32 ans par d’autres clubs français : « Après un arrêt de sept ans, j’ai repris et je joue depuis quatre saisons. Pour être capitaine, il faut avoir une vision, être dans la stratégie, concentré, encouragé l’équipe. » Ce fan de l’Olympique de Marseille et du FC Barcelone s’inspire des grands joueurs de football : « Dans leur façon d’appliquer la tactique, de se comporter sur le terrain, ils ne lâchent rien ! »
Une caractéristique de cette équipe de foot fauteuil nîmoise qui, notamment lors de son premier match de la journée face à Limoges, a laissé peu d’espace à l’adversaire grâce à une solidarité et une énergie de tous les instants.
Esprit famille
Le capitaine nîmois, qui salue « l’esprit famille » de son club, invite le public à venir encourager son équipe : « C’est un sport à voir. C’est spectaculaire et pas simple car le joystick du fauteuil est très sensible. Il faut le gérer ! » Ce que confirme Alexandre Trottier : « Avant de lancer les plus jeunes dans la compétition, il y a un temps d’apprentissage du fauteuil qui va beaucoup plus vite que celui utilisé tous les jours. Il faut augmenter progressivement la vitesse. »
Un investissement pour le club puisqu’un fauteuil coûte 15 000 €. Le Handi club nîmois, qui jouera en mai à Limoges la phase retour, espère au moins décrocher la phase finale et rêver à un retour dans l’antichambre de l’élite du foot fauteuil.
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