La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s’en fait l’écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d’information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l’ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l’ordre », qu’ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».
« Deux incidents récents », dont l’un rendu public par une vidéo, sont à l’origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d’une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s’inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L’ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l’opposition et la dissidence, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. »
Vague de sanctions sans précédent
Dans la presse africaine également, la guerre dans l’est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C’est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l’Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l’exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».
À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s’abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l’USAID par l’administration Trump ».
Récifs coralliens
Enfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l’inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d’une controverse après la détection d’une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l’entreprise minimise l’incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l’écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l’incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n’est pas un simple accident, mais la conséquence logique d’une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l’un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l’équilibre écologique de toute la région ».
De son côté, Walfnet s’intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l’exploitant BP », sur « l’urgence à informer les sénégalais sur les causes, l’ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l’environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »
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