À la Une: les partis politiques haussent le ton au Mali…

Le bras de fer se poursuit à Bamako entre les autorités militaires et les partis politiques. « Les partis politiques exigent la libération de leurs camarades avant toute reprise des discussions, relève Afrik.com. Ils qualifient leur détention d’“acte liberticide et d’obstacle à un dialogue inclusif“. Ils estiment également que la levée de la suspension de leurs activités, survenue la semaine dernière, est une mesure insuffisante et tardive. L’objectif des partis politiques maliens reste clair, pointe encore le site panafricain : un retour apaisé à un ordre constitutionnel. Ils estiment que les conditions ne sont actuellement pas réunies pour un dialogue constructif et ils exigent des gestes concrets de la part des autorités de transition. » En attendant, « le dialogue semble rompu et la perspective d’une transition apaisée s’éloigne. »

« La classe politique malienne, majoritairement privée de la gestion du pays depuis quatre ans, n’y est pas allée par quatre chemins pour exprimer sa colère et évoquer les vraies questions qui préoccupent l’opinion malienne », souligne Maliweb. « En solidarité avec les 11 acteurs politiques toujours détenus, la cinquantaine de partis et mouvements politiques de l’Alliance ont conditionné leur participation aux cadres d’échanges avec les autorités à la libération de leurs camarades. » Et puis, revendication essentielle : les partis réclament un « retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections transparentes et crédibles. (…) “Notre combat, c’est de nous battre pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Cela ne pourra se faire sans l’organisation d’élections“, a insisté l’ancien ministre, Amadou Goïta. »

Disparitions et répression en Guinée…

Inquiétude en Guinée à propos du sort de deux militants du Front national pour la défense de la constitution… WakatSéra s’interroge : « où sont donc passés Oumar Sylla, plus connu sous l’appellation de Foniké Mengué, et Mamadou Billo Bah, les deux militants du FNDC, dissous en août 2022 par le pouvoir en place ? »

Les deux activistes ont été arrêtés sans mandat et depuis, aucune nouvelle. Une disparition inquiétante qui vient s’ajouter à une liste déjà longue, pointe le site burkinabé : « suspension des médias qui n’embouchent pas la même trompette que les dirigeants actuels, restriction de l’accès à l’Internet, répression sans état d’âme de manifestations contre la vie chère et pour le retour à la vie constitutionnelle, etc., sont devenues le quotidien d’un peuple guinéen qui ne sait plus à quel pouvoir se vouer. »

Hier, pointe le site guinéen Ledjely, « le Conseil de l’Ordre des avocats guinéens, qui réclame la libération des deux militants, a décidé de boycotter toutes les audiences jusqu’à la fin du mois. (…) Cette décision obligera-t-elle les autorités à entendre raison ? », s’interroge Ledjely. « Ce serait alors une première depuis ces derniers mois… »

Plébiscite pour Kagame…

A la Une également, la présidentielle au Rwanda : « Paul Kagame sur le point de remporter une victoire écrasante », s’exclame The New Times à Kigali, avec… plus de 99% des voix, selon des résultats encore partiels. « Un score stupéfiant », selon l’aveu même du journal qui précise que « les résultats définitifs ne seront connus que le 27 juillet. »

Commentaire du Paysà Ouagadougou : « même Staline n’a pas réalisé un tel score ! » Le Pays qui estime que « aussi clivant que puisse paraître Kagame, il a su admirablement travailler au renouveau de son pays. Reste maintenant la question de l’amélioration du paysage démocratique, avec ses corollaires de respect des libertés individuelles et collectives ainsi que des droits de l’Homme, qui nécessite de sérieux progrès. »

Plus de Congolais que d’Américains sur la planète en 2100… 

Enfin, « combien d’Africains y aura-t-il en 2100 ? », question posée par Jeune Afrique. Réponse : « d’après les récentes projections onusiennes du World Population Prospects 2024, la population africaine devrait plus que doubler dans les 80 années à venir, passant de près de 1 milliard et demie en 2024 à 3,8 milliards en 2100. Ainsi, la part d’Africains sur la planète passera de 18 % actuellement à 37 % à la fin du siècle. La population mondiale, elle, devrait atteindre un pic durant la décennie 2080 avec un peu plus de 10 milliards d’habitants, avant de légèrement refluer jusqu’à 2100 et de se stabiliser. La tendance sera d’autant plus forte en Afrique subsaharienne, notamment en Angola, en Centrafrique, en RDC, au Niger et en Somalie. Ces pays devraient connaître une croissance exponentielle, avec un doublement de leur population ou plus entre 2024 et 2052. » Ce qui fait dire à Jeune Afrique « qu’en 2100, il y aura sur la planète plus de Congolais que d’Américains. »

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