La polémique est née d’accusations venues du Burkina Faso. C’est en Une du LeFaso.net : « Le président Ibrahim Traoré dénonce « un centre des opérations à Abidjan pour déstabiliser le pays, deux bases françaises au Bénin qui forment et équipent des terroristes » ». « Des pistes ont été réaménagées, des avions atterrissent, des gens équipent et forment des terroristes là-bas », accuse le capitaine Ibrahim Traoré. Des accusations précédemment rejetées par la France et jeudi par le Bénin. À Cotonou, c’est le porte-parole du gouvernement béninois qui s’est exprimé, nous dit La Nouvelle Tribune. Wilfried Léandre Houngbedji contre-attaque, même, « C’est », dit-il, « l’hôpital qui se moque de la charité. Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina Faso et le Niger ». « Une chose est certaine », accuse le porte-parole du gouvernement béninois, « le populisme n’a qu’une seule vertu : c’est de déplacer les problèmes en faisant semblant de les régler. Tôt ou tard, les populations se rendront compte qu’elles ont été abusées. »
Arrestations et intimidations
À la Une également, la prochaine élection présidentielle au Rwanda. Le scrutin aura lieu lundi prochain, « mais nul besoin d’être grand clerc pour se douter que l’alternance ne devrait pas être de saison », écrit Enjeux Africains, qui titre « Kagame, encore et toujours ». Pas de surprise à attendre donc, car, nous dit-on, « depuis qu’il est au pouvoir, son parti, le Front patriotique rwandais, réprime toute opposition et voix discordante. Arrestations, intimidations, assassinats empêchent les candidats sérieux de l’opposition de se présenter à la magistrature suprême face à lui ». « Déjà réélu trois fois pour des septennats, le président sortant concourt cette fois pour un mandat de cinq ans ». À 67 ans, et grâce à « une révision constitutionnelle adoptée en 2015 (…) il peut rester au pouvoir jusqu’en 2034 ». Et ce n’est pas tout, accuse Enjeux Africains. « Kigali apporte un soutien indéniable aux rebelles du M23 dans le Nord-Kivu, déstabilisant le voisin congolais. Certains États membres de l’Union européenne commencent à demander au pouvoir rwandais de retirer ses troupes de l’est de la République démocratique du Congo. Et ce, afin de préserver les relations de bon voisinage dans la région des Grands lacs », conclut Enjeux Africains.
Diplomatie
La République Démocratique du Congo, il en est encore question avec cette polémique autour de Koffi Olomide.« Le célèbre chanteur congolais a été recadré par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication », titre Objectif-Infos pour des propos jugés « dégradants » et « démobilisant » envers les troupes des Forces Armées de la République Démocratique du Congo engagées au front dans l’Est du pays ». Lors d’une émission de télévision, Koffi Olomide avait notamment déclaré : « Il n’y a pas de guerre. On nous tape. On nous gifle. On fait de nous ce qu’on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre ». Ces propos, précise Objectif-info, « ont suscité l’indignation de la part du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, qui a estimé qu’ils pouvaient porter atteinte au moral des troupes et nuire aux efforts de guerre ». Le chanteur a fait amende honorable. Parlant de lui-même à la troisième personne du singulier, il a ainsi déclaré : « on a parlé et on s’est très bien compris. J’ai retenu que le chanteur Koffi Olomide est aussi l’ambassadeur de la culture de notre pays, il devrait peut-être distiller plus de diplomatie dans son discours même si ce qu’il dit est vrai et fondé ». À l’appui de ces propos : une photo du chanteur, qui pose avec son passeport congolais, bien en évidence.
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