À l’Institut Pasteur de Guadeloupe, des recherches sont actuellement menées sur l’ADN de l’Aedes aegypti, le moustique vecteur de la dengue
Depuis fin mars 2025, des scientifiques de l’Université de Montpellier et de l’Université des Antilles, réalisent des expériences de séquençage de l’ADN de la principale espèce de moustique vecteur de la dengue. Des recherches menées à l’Institut Pasteur de Guadeloupe qui, à terme, permettront d’acquérir plus d’informations sur la capacité d’adaptation de l’insecte. Et donc de mieux lutter contre les pathologies qu’il transmet.
C’est au laboratoire de maladies vectorielles de l’Institut Pasteur de Guadeloupe que travaille l’équipe de chercheurs. Première étape de cette expérience, récupérer des spécimens adultes du moustique Aedes aegypti, dans différents secteurs de la Guadeloupe.
L’Insectarium est l’endroit où l’on garde ces différentes populations de moustiques prélevées. Présente dans toutes les régions tropicales du monde, cette espèce est dotée d’une grande résistance et possède une importante faculté d’adaptation.
Et pour en savoir plus sur ses caractéristiques, il est nécessaire pour ces chercheurs d’en extraire l’ADN et en particulier le génome de Guadeloupe. C’est la détermination de ce génome qui représente tout l’enjeu de ces recherches selon Anna Fiston Lavier, professeure en bio-informatique à l’Université de Montpellier.
Pr Anna Sophie Fiston Lavier, professeure en bio-informatique à l’université de Montpellier
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Et après l’extraction, l’ADN est ensuite placé sur l’appareil de séquençage.
Une opération possible pour la première fois en Guadeloupe grâce à ce petit boîtier qui permet à lui seul d’extraire un génome de moustique équivalent à la moitié de celui de l’homme.
Un projet qui fait aujourd’hui la fierté de l’Institut Pasteur de Guadeloupe qui se consacre déjà à des dizaines de recherches sur ce moustique chaque année.
Grâce à cette collaboration et ce transfert d’expertise des chercheurs de l’université de Montpellier et de ceux de l’université des Antilles, les futurs résultats pourraient être une référence à l’échelle mondiale, selon Anubis Vega-Rua, la responsable du laboratoire de maladie vectorielle à l’Institut Pasteurde Guadeloupe.
Anubis Vega-Rua, responsable du laboratoire de maladie vectorielle à l’institut pasteur de la Guadeloupe
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Une étape qui pourrait donc être déterminante dans le contrôle de cette espèce invasive et pour les traitements des pathologies qu’elle transporte.
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