Le laboratoire de l’école Abbey Landry, de Memramcook, grouille d’activités lors des récréations et à l’heure du dîner.
Une vingtaine d’élèves mettent la main à la pâte. Dans une grande serre située à l’arrière de l’école, François Lavigne, ingénieur et agriculteur, leur apprend ce matin-là à transplanter des semis qu’ils ont fait pousser cet hiver. Il vient deux jours par semaine à l’école pour partager ses connaissances avec les élèves.
Tout ce beau monde se déplace plus loin derrière l’école pour préparer le jardin. Guidés par leur enseignant François LeBlanc, ils labourent la terre, bêchent, enlèvent les mauvaises herbes, ajoutent de la bonne terre sans se laisser décourager par un vent à décorner les bœufs.
François LeBlanc est enseignant à l’école Abbé Landry à Memramcook et également le porteur du projet de ferme à l’école.
Photo : Radio-Canada / Janique LeBlanc
Tous ces apprentissages se font grâce au projet de ferme à l’école mis sur pied par l’enseignant François LeBlanc. C’est certainement la clé si on veut que les jeunes apprennent à bien manger puis à bien se nourrir, s’ils peuvent mettre les mains dans la terre, semer la graine, travailler, revenir l’été et après l’été récolter, puis ensuite cuisiner, la transformation va être là
, affirme l’enseignant d’éducation physique qui a visiblement le tour avec les élèves.
On le voit que ça les allume
, croit François Lavigne. L’ancien copropriétaire de la ferme Michaud à Bouctouche prône l’importance de ce genre de projet dans les écoles.
Après avoir fait pousser leurs légumes, les élèves cuisinent leur récolte. Ce jour-là, les élèves préparent une soupe aux pommes de terre, aux navet et aux carottes.
Photo : Radio-Canada / Janique LeBlanc
Ils sont tellement fiers qu’ils emportent ça à la maison. Les élèves sont tout excités de montrer ça aux parents. Ils nous disent « Hey, on a fait un jardin cet été avec les parents »
, raconte ce passionné d’agriculture pour qui la plus belle des récompenses est d’avoir pu transmettre son savoir.
Après avoir travaillé dehors, les élèves mangent avec appétit la soupe aux légumes de leur jardin préparée dans la cuisine laboratoire située dans l’école par six élèves.
Je trouve que c’est vraiment éducatif
, s’exclame Elsie McLaughlin, qui adore les saveurs de la soupe.
Un début de vocation?
La joie, le plaisir et la satisfaction se lisent sur les visages des élèves de la ferme à l’école.
Ça m’apporte de la joie parce que je sais que nos plantes commencent à pousser et je peux les transplanter dans la serre,
affirme Naya Cormier.
Jacob Rioux ressent aussi de la joie en fabriquant la pompe pour l’arrosage automatique. feeler accompli », »text »: »Ça me fait feeler accompli »}} »>Ça me fait feeler accompli
admet-il avec un grand sourire gêné.
La ferme à l’école pourrait bien avoir crée une vocation, Hugo voudrait être agriculteur plus tard.
Photo : Radio-Canada / Janique LeBlanc
Ça me fait être heureux
, dit Hugo. Plus tard moi j’aimerais être fermier donc ça me met dans le chemin pour aller par là.
Le projet de ferme à l’école a planté une graine qui germe chez chacun de ces jeunes cultivateurs en herbe.
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