à Pau, la France a pris une leçon par la Norvège (22-34)

Olivier Krumbholz avait-il senti venir la claque ? À quelques heures de défier la Norvège, meilleur ennemi de la France ces dernières années, le sélectionneur français avait deux scénarios en tête : « Si on gagne, ça sera bien, si on perd et qu’on est loin d’elles, ce sera une forte alerte et ça voudra dire qu&rsquo…

Olivier Krumbholz avait-il senti venir la claque ? À quelques heures de défier la Norvège, meilleur ennemi de la France ces dernières années, le sélectionneur français avait deux scénarios en tête : « Si on gagne, ça sera bien, si on perd et qu’on est loin d’elles, ce sera une forte alerte et ça voudra dire qu’on n’y est pas encore ». C’est la deuxième hypothèse qui est ressortie, jeudi soir, du premier des deux affrontements programmés à Pau entre les championnes olympiques et du monde en titre et les doubles championnes d’Europe.

« On a pris une fessée et j’espère que cela va nous faire du bien, a réagi le sélectionneur français. Sur ce que l’on a produit, on est très très loin du compte ». Jamais dans le coup, les Françaises ont très largement subi la domination des Norvégiennes qui ont tout fait mieux qu’elles : plus de fluidité dans le jeu, plus de précision dans les passes, plus de réussite au tir, plus d’agressivité en défense… tout cela en plus du talent de Henny Reistad, la meilleure joueuse au monde, qui a transpercé de toutes parts la défense des Bleues (9/10 au tir).

« Ça va nous travailler »

Vite menées (3-6, 4-9), les Françaises ne sont pas parvenues à passer la vitesse supérieure, échouant à trouver des solutions en attaque. Revenues à quatre buts avant la mi-temps (11-15), elles sont mal ressorties des vestiaires, concédant un triplé d’Henny Reistad (penalty, interception, tir de 9 mètres) et butant deux fois sur une Katrine Lunde (44 ans) inoxydable dans les buts. Dans cette deuxième mi-temps encore à sens unique, l’écart allait culminer à 13 longueurs (18-31, 57e).

Olivier Krumbholz, qui avait imaginé se servir de ce match pour avancer dans sa réflexion sur le choix des deux gardiennes qu’il emmènera aux JO, n’a guère avancé dans sa réflexion. « Vu le piètre niveau de notre défense, ce n’était pas un soir pour les gardiennes, a-t-il confié. Il est difficile d’évaluer Cléo (NDLR, Darleux) sur les 10 minutes qu’elle a passées sur le terrain ». Samedi, ce sera au tour de Laura Glauser de prendre place dans les buts.

De ce deuxième test, Krumbholz attend et espère des Bleues à un autre niveau. « En jouant comme on l’a fait, on peut perdre contre tout le monde aux Jeux. C’est la vérité, il faut que les filles se mettent ça dans la tête », prévient-il. Message entendu par l’une des cadres, l’ailière Estelle Nze Minko : « Perdre comme cela, ce n’est pas agréable. Ce soir, on ne va pas se coucher en se disant que ce n’était qu’un match amical, ça va nous travailler ». À trois semaines du premier match des JO, le 25 juillet contre la Hongrie, les championnes olympiques de Tokyo n’ont plus de temps à perdre.

France – Norvège, 22 – 34

Pau (Palais des sports). Arbitres Mme Kuttler et Merz (ALL). Mi-temps 11-15
France. Gardiennes : Sako (48’, 7 arrêts/35 tirs), Darleux (12’, 0/4). Joueuses de champ : Nocandy (3/4), Toublanc (2/2 dt 1/1 pen), Valentini (3/4), Zaadi (1/1), Flippes (2/6), Kanor (0/1), Horacek (5/8 dt 2/3 pen), Nze Minko (0/2), Ondono (1/3), Granier (1/1), Bouktit (3/5), Grandveau (1/1).*
Norvège. Gardienne de but : Lunde (60’, 13 arrêts/35 tirs). Joueuses de champ : Kristiansen (1/4 dt 0/1 pen), Aardahl (0/1), Skogrand (2/4 dt 2/2 pen), Dale (5/5), Breistol (5/6), Ingstad (0/1), Jacobsen (3/3), Herrem (0/1), Solberg-Isaken (5/6), Reistad (9/10 dt 4/5 pen), Deila (4/4)

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