À Port-au-Prince, les forces de l’ordre tirent sur les manifestants qui exigent des actions contre les gangs en Haïti

Il y a eu une forte mobilisation des habitants de plusieurs quartiers de Port-au-Prince, capitale haïtienne, mercredi 2 avril 2025. Ils exprimaient leur exaspération face à l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre et faire reculer les groupes armés.

Les médias haïtiens ont relayé les images et les témoignages des milliers de manifestants qui protestaient contre l’inaction des autorités face aux gangs armés.

Ils ont porté leur message à proximité de la Villa d’accueil, siège du pouvoir de transition, à Musseau, un quartier de Port-au-Prince. Ils ont été accueillis par les forces de l’ordre qui ont dispersé la foule à l’aide de gaz lacrymogène et des tirs d’armes automatiques.

Sur les ondes de la radio Magik 9, Etzer Jean, l’un des initiateurs de la manifestation, a déploré l’indifférence des autorités sur le sort de la population.

Nous devons savoir pour quelle raison les dirigeants actuels ne peuvent pas rétablir la sécurité.

Etzer Jean, co-organisateur de la manifestation à Port-au-Prince

Etzer Jean a affirmé que les manifestants voulaient envoyer un message aux membres du Conseil présidentiel de transition (le CPT) et au Premier ministre par intérim, Alix Didier Fils-Aimé.

Les manifestants dénonçaient le pouvoir en place qui, depuis plus de onze mois, n’a réalisé aucune avancée dans le rétablissement de la sécurité.

Ils réclament un changement radical. Ils accusent les autorités d’être les complices des gangs.

Dans la mobilisation, on a demandé du « sang neuf » pour diriger le pays.  

C’est la deuxième mobilisation en l’espace de deux semaines pour dénoncer l’incapacité de l’équipe de transition à contenir les groupes armés et assurer la sécurité de la population sur le territoire national.

Les attaques des gangs contre Mirebalais menacent les activités d’un hôpital essentiel d’Haïti.

Sur les ondes de la radio Magik9, Ralph Ternier, responsable à l’Hôpital Universitaire de Mirebalais, a expliqué que la prise du centre hospitalier par les gangs aura des conséquences catastrophiques sur la population.

 Nous avons le sentiment que ce dossier n’est pas traité en urgence. Nous ne voulons pas que la communauté vienne à déplorer après coup.

Ralph Ternier, responsable à l’Hôpital Universitaire de Mirebalais

Un passager a été blessé lorsqu’une balle a percé le fuselage de l’hélicoptère qui sert à transporter les officiels du gouvernement.

À cause du mauvais temps, l’appareil, géré par la Protection civile, était contraint de voler à basse altitude.

Depuis quelques jours, une vingtaine de véhicules blindés ont été immobilisés. Les officiers de police refusent de les utiliser. Selon les officiers, ils sont de mauvaise qualité et incapable d’arrêter les balles tirées par les gangs.

Des agents ont été blessés, or ils étaient censés être à l’abri des balles dans les véhicules blindés, fabriqués aux États-Unis.


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