à Rémire-Montjoly le Fort Diamant accueille l’exposition photographique « Ô Abre Alas »

Une exposition collective sur le thème du carnaval regroupant une douzaine d’artistes brésiliens sous la tutelle de la commissaire brésilienne, Ioana Mello va se tenir du 12 avril au 24 mai au Fort Diamant. Karl Joseph, président de la MAZ (Maison de la Photographie de Guyane et d’Amazonie) nous présente « Ô Abre Alas, dans les entrailles du carnaval »..

Le Fort Diamant retentit des bruits de marteaux et perceuses, les artistes installent leurs œuvres dans ce lieu chargé d’histoire. Les organisateurs de l’exposition Ô Abre Alas s’affairent, tout doit être prêt pour le vernissage de samedi 12 avril à 18h. Ils sont une douzaine de photographes invités entretenant des liens étroits avec le Brésil. L’association La Tête dans les images a souhaité confier la direction de cet événement artistique à une curatrice brésilienne :


Directeur artistique de l’association La Tête dans les images


« Le Fort Diamant est un lieu que nous utilisons depuis 5 ans avec l’Association La tête dans les images. C’est un endroit très particulier, très beau à mettre en valeur et c’était aussi le choix de la commissaire d’exposition Ioana Mello qui l’avait vu lors de la biennale des rencontres photographiques de 2023 et qui souhaitait voir son exposition Ô Abre Alas prendre jour ici ! »

« Ioana Melo est une commissaire d’exposition brésilienne qui vit entre Paris et Rio et à qui nous avons demandé de bien vouloir nous accompagner pendant deux ans avec cette idée que nous sommes dans l’année France Brésil et que c’est un bon choix d’avoir une commissaire d’exposition brésilienne qui puisse nous ouvrir les portes du Brésil et nous aider à rechercher et trouver les bons artistes pour nos expositions qu’il s’agisse de celle-ci ou de la Biennale des rencontres photographiques qui aura lieu en novembre cette année… Ô Abre Alas est présentée pour la 1ère fois c’est une proposition originale pour la Guyane. La thématique du carnaval est une bonne façon de joindre les deux pays où le carnaval est un temps de d’expression très intense et très important culturellement pour les deux pays. »


Ioana Mello commissaire de l’exposition « Ô Abre Alas »


« Je suis très contente de cette collaboration surtout parce que la Guyane est un territoire qui parle énormément à cette exposition pendant cette année consacrée aux liens entre la France et le Brésil. La Guyane est frontière avec le Brésil, elle est française et en plus le carnaval est une date très importante ici. J’espère vraiment que cela soit un dialogue qui nous rapproche. »

La jeune femme parle parfaitement le français. Ioana Mello a étudié à Paris où elle a obtenu un master en esthétique et histoire de la photo. Elle vit entre la France et le Brésil et travaille à faire le lien entre l’Europe et l’Amérique Latine.

Sur la thématique du carnaval, « l’exposition se déroule sous forme de jeu, sans linéarité ni chronologie. L’expérience du carnaval est un répit de la raison, un moment de rêverie. Les artistes, venu(e)s de plusieurs régions du Brésil, créent d’autres réalités possibles et dialoguent ludiquement entre nos territoires. On danse avec les œuvres, on suit le cortège, on s’agite avec le rythme de la samba… Selon l’historien Luis Antônio Simas, « le carnaval nous enseigne une très belle leçon, à savoir que nous pouvons faire de la politique avec de la poétique et que la poétique peut être politique. »

« Je ne sais pas ou ira l’exposition ensuite, elle a été pensée pour le territoire guyanais mais j’espère qu’elle ira loin. », sourit Ioana Mello.


Un drapeau revisté par l’artiste photographe Shinji Nagabe, brésilien d’origine japonaise « 



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