Abandon du FCFA, le pari risqué du Burkina Faso, du Niger et…

En annonçant leur volonté de tourner dos au FCFA, le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont pris un pari risqué.

« Il n’est plus question que nos États soient la vache à lait de la France. La monnaie, c’est un signe de souveraineté. Nous sommes engagés dans un processus de recouvrement de notre souveraineté totale. »

 En livrant cette déclaration au micro de la télévision nationale nigérienne, le 11 février 2025, le général Abdourahamane Tiani, président de la transition du Niger et auteur du putsch contre Mohamed Bazoum, en juillet 2023, a fait un pas supplémentaire dans le processus de rupture déjà bien avancée avec la CEDEAO.

Vers une sortie du Burkina Faso, du Mali et du Niger du FCFA

Les juntes militaires au pouvoir dans les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui ont annoncé, le 28 janvier, leur intention de quitter la CEDEAO « sans délai », sont donc désormais officiellement engagés dans l’élaboration d’une monnaie commune.

Et donc dans la voie d’une sortie du franc CFA, cette monnaie si décriée que ses contempteurs accusent d’être un instrument de néocolonialisme économique.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger auront cependant de nombreux défis à relever s’ils gardent ce cap. La mise en place d’une nouvelle monnaie suppose en effet une série de préalables indispensables. Le processus pourrait cependant aboutir plus rapidement que nombre d’analystes le supposent.

« Cela peut se faire immédiatement. Il y a une clause de retrait dans les accords de coopération monétaire qui lient ces pays avec la France », souligne l’économiste malien Modibo Mao Makalou, dans notre décryptage vidéo de ce dossier sensible.

Mais les conséquences d’un tel (nouveau) saut dans l’inconnu pourraient s’avérer lourdes pour les populations des trois pays. Les militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger sont-ils prêts à sauter le pas coûte que coûte ?

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