Nous nous conformons aux décisions prises et qui ne relèvent pas de nous. Cependant, il est vrai que nous le vivons difficilement eu égard aux efforts faits. Surtout quand on voit le bonheur que l’on enlève aux jeunes curleurs, patineurs, hockeyeurs. Évoluer sur cette patinoire dans un cadre idyllique était un moyen de vivre un rêve éveillé. On ne peut que le vivre à Monaco…
Pourquoi avoir refusé l’idée d’une patinoire artificielle?
J’ai longtemps évolué en bobsleigh. Allez demander aux pratiquants s’ils sont enclins à descendre sur du synthétique. Dans ce sport, il a été question de téflon et autres matières de substitution mais cela n’a jamais reçu un accueil chaleureux. Par définition, le synthétique n’a rien de naturel. La glace est quelque chose de vivant et la sensation diffère selon son utilisation ou les températures. C’est ce qui fait le charme des sports de glace. Nos adhérents ont essayé des pistes synthétiques ailleurs et personne n’a adhéré. Peut-être que ça marchera dans le futur, mais ce ne seront plus les mêmes sports.
Quelle serait, selon vous, la solution idoine?
LA solution idéale est que l’on reconsidère la position pour 3 mois de bonheur. Village de Noël et glace sont d’un accord parfait. Lors des réunions avec les autorités, nous sommes arrivés avec des solutions de moindre coût énergétique. Nous avons proposé une patinoire plus petite, un temps d’ouverture moins long et une bâche calorifuge qui permettrait de couper complètement les groupes de production de glace, lesquels étaient à basse consommation. Cela n’a pas suffi.
Vos adhérents vont-ils pouvoir s’entraîner?
Pour les patineurs et jeunes hockeyeurs, c’est terminé. En revanche, les seniors du hockey et les curleurs s’engagent sur des compétitions loisirs ou autres pour continuer à vivre leur passion. Nous avions mis en place un challenge de curling et nous venons de faire une demande à Nice pour essayer de l’organiser. Si une voie existe, nous espérons la trouver.
Le SCOM est-il voué à disparaître?
Mon équipe m’a suivi sur le challenge qui m’avait été confié de créer un club, de le faire grossir, d’organiser beaucoup d’évènements pour justifier un jour de la construction d’une vraie patinoire. Rien qu’avec le challenge de curling, notre club aurait atteint 400 membres. Conscients des enjeux énergétiques, nous avons étudié deux projets à Monaco et deux en France en essayant de minimiser l’impact. Jeudi prochain, lors d’une assemblée générale extraordinaire, mon équipe et moi-même allons démissionner, n’ayant pu atteindre le but fixé initialement. Ainsi va la vie, mais le club continuera avec d’autres personnes à sa tête. Nous aurons loupé notre challenge et cela laisse néanmoins de l’amertume.
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