La Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a
suspendu le président du club de Botafogo (championnat Régional du
Littoral) suite à des allégations d’abus sexuels
sur ses joueurs.
Bien qu’accaparée par son bras de fer avec le
ministère des Sports au sujet du staff des Lions
Indomptables, la Fécafoot n’en oublie pas de faire la police dans
son giron. Chatue Nitcheu Josué, le président du club local de
Botafogo (Douala), est le dernier en date à l’apprendre à ses
dépens. Ce jeudi, le dirigeant a été suspendu car suspecté d’avoir
contraint ses joueurs à entretenir des relations sexuelles. Cela
fait suite à l’apparition d’une vidéo devenue virale.
“Le président de la Ligue régionale de football du littoral
(…) décide (…) de suspendre de toute activité relative au football
à titre provisoire Monsieur Chatue Nitcheu Josué, Président Général
de Botafogo Football Club, pour comportement inapproprié
symbolisé par une vidéo à caractère pornographique“,
peut-on lire dans un communiqué.
Un énième cas au Cameroun
Des images circulant sur X (anciennement Twitter) montrent le
patron du club basé à Douala à découvert dans les locaux d’un
bâtiment avec des joueurs dont l’un se cache le visage à l’aide de
son t-shirt. “Ces jeunes sont des footballeurs partis de
plusieurs coins du Cameroun pour évoluer dans son club de football.
Des images montrent l’une des résidences à Bonapriso où ces jeunes
footballeurs ont été transformés en esclaves sexuels par Chatue
Nitcheu Josué“, accuse une source citée par le site
Camerounweb.
“Ladite suspension durera le temps nécessaire qu’il faudrait
à la Commission d’Ethique de la Fédération Camerounaise de Football
pour statuer sur ce cas que les acteurs du football de la région du
Littoral condamnent fermement”, conclut le communiqué de la
Fecafoot.
Il s’agit d’un énième cas d’abus sexuels dans le microcosme
footballistique camerounais, après le notoire Capello dénoncé par
le journaliste d’investigation Romain Molina, et celui impliquant
un entraineur dans la ville de Bafoussam. Nitcheu n’en serait pas,
lui, à son premier forfait. Car selon nos confrères de Sport
News Africa, il avait déjà été accusé d’agressions sexuelles
l’année passée, mais sur une entrepreneuse. Ce qui l’avait conduit
en détention.
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