Une ancienne élève de l’institution Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) a déposé plainte contre un surveillant pour des faits de harcèlement survenus en 1995-1996. Deux autres plaintes sont en cours, tandis que le rectorat mène une inspection au sein de l’établissement.
Une première plainte a été déposée mercredi contre un surveillant de l’institution catholique Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), après les accusations de violences et d’agressions sexuelles visant l’établissement, rapporte Ici Paris Île-de-France.
Constance Bertrand, ancienne élève scolarisée entre 1994 et 1998 et administratrice d’un groupe Facebook recueillant la parole des victimes, accuse un surveillant de harcèlement durant l’année 1995-1996. Selon elle, il lui aurait offert un dessin de cupidon « suggestif » et un poème véhiculant « des idées de nature perverse ». Sa mère, qui avait alerté la direction par courrier en septembre 1996, témoigne : « Il y avait un vrai malaise, j’ai tout de suite compris que ce n’était pas normal. »
Deux autres plaintes sont en cours de dépôt, selon le collectif des victimes de Saint-Dominique. « L’une d’entre elles m’a dit qu’elle avait l’impression de peser 20 kilos de moins depuis qu’elle nous avait partagé son témoignage. Elles se sentent désormais le droit d’exister », confie Constance Bertrand.
Le rectorat de l’académie de Versailles a réagi rapidement en envoyant huit inspecteurs sur place depuis le 25 mars. Leur mission : « s’assurer du respect par cet établissement privé sous contrat d’association avec l’État de l’ensemble des obligations qui sont les siennes. » Ces contrôles permettent notamment d’accéder aux archives et d’interroger le personnel.
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