Actualités économiques Nigéria – Ghana semaine du 17 mars 2025

 

LE CHIFFRE À RETENIR

2ème

Lagos devient la deuxième ville économique d’Afrique avec un PIB de 259 Md USD

 

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L’inflation au Nigéria s’est établie à 23,2% en février, en baisse par rapport à janvier (-1,3pt)

Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigéria a publié son rapport mensuel sur l’inflation, le deuxième depuis la mise à jour de sa méthodologie.

Le Nigéria enregistre 23,2% d’inflation en février, après 24,5% en janvier. Du fait de la mise à jour de la méthodologie de calcul du NBS, il était alors difficile de comparer l’inflation enregistrée en décembre (34,8%) et celle de janvier (24,5%). Désormais, les résultats de février confirment la réduction, encore modeste, de l’inflation.

L’inflation sur les produits alimentaires a atteint 23,5% en février, après 26,1% en janvier. L’augmentation des prix alimentaires a été le principal facteur responsable de l’inflation élevée au Nigéria (39,8% en 2024).

Selon l’étude sur les prix alimentaires menée par Nairametrics, les prix alimentaires restent très volatiles avec des évolutions divergentes en fonction des produits. Les ménages nigérians sont soulagés par la réduction des prix de certains produits essentiels comme le riz, les oignons, les tomates ou encore l’huile. Certains produits ont par ailleurs vu leurs prix augmenté de manière importante comme les piments, l’égousi ou les pommes de terre.

Évolution de l’inflation mensuelle au Nigéria depuis 2022

 

Source : National Bureau of Statistics NBS

Clef de lecture : L’inflation du Nigéria s’élève à 23,2% en février 2025 (courbe bleue), l’inflation alimentaire représente 23,5% (courbe jaune) et l’inflation sous-jacente 23,0% (courbe orange).

Le gouvernement nigérian vise une inflation à 15% d’ici la fin de l’année dans son budget 2025.

La politique monétaire restrictive de la CBN se poursuit avec pour objectif la réduction de l’inflation, avec un taux directeur fixé à 27,5% depuis novembre 2024 (courbe en pointillé noir).

 

L’arrêt du programme naira-pétrole brut et la fin des ventes d’essence en naira par la raffinerie Dangote risquent de faire augmenter le prix de l’essence à court terme

En octobre 2024, le gouvernement nigérian avait initié un accord avec le groupe Dangote permettant à la raffinerie du groupe d’acheter du pétrole brut en naira, afin notamment de stabiliser les réserves en devises étrangères et de réduire le coût du carburant.

Cependant, la NNPCL (companie pétrolière nationale), n’a pas fourni les volumes de brut convenus, obligeant Dangote à se tourner vers le marché international pour s’approvisionner. Cette situation conduit la raffinerie à suspendre temporairement la vente de ses produits en naira, afin d’aligner ses recettes sur ses obligations d’achat de brut en dollars.

En conséquence, une hausse des prix du carburant est redoutée. Les discussions entre la NNPCL et Dangote sont en cours pour établir un nouvel accord, mais les négociations sont complexes, chaque partie défendant ses intérêts.

 

Le gouvernement attribue le contrat de rénovation de deux ports à Lagos au groupe Chagoury

Le gouvernement fédéral a attribué un contrat pour la rénovation des ports de Tin Can et d’Apapa à Lagos au Chagoury Group. Cette décision a été approuvée par le Conseil exécutif fédéral (FEC) en février 2025.

En novembre 2023, l’Autorité portuaire nigériane (NPA) avait annoncé des plans de réhabilitation des ports à travers le pays, évaluant le projet à 1,1 Md USD. Le 18 avril 2024, la NPA a obtenu un financement de 700 M USD, négocié avec Citi Bank Nigeria et soutenu par l’agence britannique UK Export Finance (UKEF), pour la rénovation des ports d’Apapa et de Tin Can Island.

Bien qu’aucune annonce officielle n’ait été faite, le porte-parole de la NPA, Ikechukwu Onyemekara, a confirmé que le projet a été attribué à Hitech Construction et ITB Nigeria, deux filiales du Chagoury Group. Ce conglomérat est connu pour avoir réalisé des projets majeurs à Lagos, tels qu’Eko Atlantic, l’autoroute Lekki-Epe et ou encore le pont d’Ajah.

 

Le groupe Dangote annonce son intention de construire le plus grand port maritime du Nigéria dans l’État d’Ogun et d’y développer de nouvelles lignes de production de ciment

Lors d’une visite de courtoisie au gouverneur d’Ogun, Dapo Abiodun, Aliko Dangote a souligné qu’un climat favorable aux affaires avait été instauré par le gouverneur permet la reprise des investissements dans l’Etat.

Aliko Dangote, a annoncé son intention de construire un port maritime de plusieurs milliards de dollars dans la zone franche d’Olokola (OKFTZ) dans l’État d’Ogun, qui deviendrait le plus grand port du pays. L’emplacement stratégique du port soutiendrait la chaîne de distribution et d’approvisionnement de ses cimenteries et de sa raffinerie à proximité.

Ce projet ambitieux pourrait redessiner le paysage portuaire du pays et renforcer la position du groupe Dangote dans le secteur de la logistique. Le nouveau port pourrait soulager la congestion des ports d’Apapa et Tin Can Island mais aussi concurrencer le port de Lekki, inauguré en 2023 et situé à proximité du projet. Toutefois, le nouveau port de Dangote pourrait se spécialiser dans le transport de marchandises en vrac.

Aliko Dangote a également annoncé la construction de deux nouvelles lignes de production de ciment d’une capacité totale de 6 millions de tonnes par an à Itori, en plus de l’usine existante de 12 millions de tonnes à Ibese. Une fois ces projets achevés, l’État d’Ogun deviendra la région productrice de ciment la plus importante d’Afrique, avec une capacité totale de 18 millions de tonnes par an. Le gouverneur a salué le retour de Dangote dans l’État.

 

Le gouvernement de l’État de Lagos collabore avec la France pour développer le marché nigérian des sports électroniques

Le gouvernement de l’État de Lagos continue de collaborer avec la France pour développer le marché nigérian de l’e-sport, estimé à 20 M USD en 2025. Le renouvellement de cette collaboration, dont les montants ne sont pas communiqués publiquement a été annoncé lors de la conférence sportive du média BusinessDay.

Les discussions portent sur la découverte et la formation de talents dans le secteur, l’organisation de tournois d’e-sport et dans une moindre mesure sur de l’accompagnement dans le développement d’infrastructures. Cette initiative vise à engager la jeunesse de Lagos et à positionner l’État comme un acteur clé dans l’industrie nigériane de l’e-sport.

 

 

Les rendements des bons du Trésor continuent de baisser alors que le gouvernement dépasse légèrement l’objectif d’adjudication

Le gouvernement a une nouvelle fois dépassé son objectif d’émission de bons du Trésor, levant 8,77 Md GHS (570 M USD) contre 8,26 Md GHS (530 M USD) prévus, reflétant une sursouscription de 6%.

Les résultats de l’adjudication montrent une baisse continue des taux d’intérêt sur les bons du Trésor pour toutes les maturités. Pour la semaine du 17 au 21 mars, les yields sur les bons à 91 jours reculent de 186 pdb par rapport à la semaine précédente à 15,86, de 204 pdb à 16,93% pour les bons à 182 jours et de 102 pdb à 18,96% concernant les bons à 364 jours.

Malgré la baisse des rendements à un niveau inférieur à l’inflation (23,1% en février 2024), la demande de bons du Trésor reste robuste, indiquant la confiance des investisseurs dans les instruments gouvernementaux à court terme.

Cette tendance à la baisse des taux s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à réduire les coûts de financement du gouvernement dans le cadre de ses efforts plus larges d’assainissement budgétaire. Lors de la présentation du budget 2025, le ministre des Finances a indiqué que les émissions de Bon du Trésor de court terme seront réduites avec en contrepartie l’émission d’obligations de moyen terme. Le gouvernement vise à lever 6,14 Md GHS (400 M USD) lors de la prochaine vente.

 

Le ministère du Travail et de l’emploi du Ghana lance le programme « Work Abroad » visant à faire migrer la main d’œuvre qualifiée vers l’étranger

Le « Work Abroad Programme » est une initiative de l’Agence pour l’emploi des jeunes (YEA) afin d’offrir une voie légale aux artisans et aux travailleurs des secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’agriculture, de la construction pour exercer une activité professionnelle à l’étranger. Un portail en ligne sera mis en place pour la sélection des candidats, et les entreprises recrutant des travailleurs ghanéens devront ensuite signer des accords avec le Ghana et le pays d’accueil afin de protéger les droits des travailleurs ghanéens.

Avant leur départ, les candidats retenus bénéficieront d’une formation portant sur leurs droits, l’adaptation culturelle et le développement de leurs compétences professionnelles, afin d’accroître leur compétitivité sur le marché du travail international.

Lors du lancement du programme à Accra mardi dernier, le ministre du Travail et de l’Emploi, Dr Abdul-Rashid Hassan Pelpuo, a souligné que cette initiative s’inscrivait dans les efforts du gouvernement pour réduire le chômage des jeunes. Selon un rapport du PNUD (2024), au Ghana près de 65% des 15-24 ans seraient sans emploi, dont la moitié inactive pour des raisons liées à l’éducation, à la maternité ou aux tâches domestiques, avec un taux de chômage s’élevant à 9,7%.

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