Adieu la France, le podcast qui racontent ces enfants d’immegrés qui quittent la France

« La France, tu l’aimes ou tu la quittes ! » Scandé pour première fois en 1982 par le Front National, le slogan réapparait très régulièrement dans la vie politique française. Et qu’est-ce qui se passe pour ceux qui la quitte en effet ? Ceux qui comme Seddik sont Français et qui décident de partir vivre dans le pays de leurs parents, au Maroc pour lui. 
Avec  Adieu la France, un podcast en 8 épisodes,  David Commeillas nous plonge dans l’aventure de ceux qui sont nés en France mais qui décident de tenter leur chance à Casablanca, à Dakar, à Istanbul ou Lisbonne. Ils sont quatre à témoigner à son micro, ils sont profs, producteurs de musique, chercheurs ou entrepreneur et tous font cet étrange voyage à rebours de l’immigration de leurs parents.

30 ans plus tard, Seddik est donc parti vivre à Casablanca où il est devenu journaliste et prof. Ce qu’il enseigne à bas ? L’histoire et la géographie du pays qu’il a quitté, la France. Une ironie qui ne lui a pas échappé et qu’il explique dans un grand éclat de rire. L’occasion pour lui de creuser les raisons de son départ. La goutte d’eau qui a finit par faire déborder le vase d’un jeune Français de 24 ans, né et ayant vécu près de Bordeaux et qui malgré ses efforts ne se sent toujours pas accepté dans un pays qui est pourtant le sien.

Au Maroc, de nouveaux horizons vont s’ouvrir à Seddik qui deviendra journaliste et couvrira l’effervescence du Printemps arabe à la radio. Mais il n’idéalise pas pour autant ce voyage dans l’autre sens et son témoignage éclaire le décalage permanent qu’il vit. Décale en France, son pays, qui le voit toujours comme un fils d’immigrés. Décalé avec la génération de ses parents qui sont venus en France avec l’idée de repartir au pays plus tard. Décalé avec le Maroc quand il découvre en arrivant à Casablanca un pays qui n’est plus celui que ses parents lui ont raconté. Décalé avec les Marocains qui ne comprennent pourquoi un Français émigrent à Casablanca…

La France, tu l’aimes mais tu la quittes ? Comme Seddik, ils sont un certain nombre à avoir joliment détourné le slogan. La France, ils l’aiment, ils l’ont quitté, et ils y reviendront peut-être et c’est passionnant à écouter.