Marcellus Boniface Bongho a succedé à Daniel Lefebvre, qui a dirigé Aerco depuis juillet 2019, après avoir géré l’aéroport de Libreville jusqu’en octobre 2018, au terme de la concession de la Société d’exploitation et de gestion aéroportuaires (Segap).
Auparavant directeur général adjoint de l’Agence nationale de l’aviation civile, Marcellus Boniface Bongho apporte une expérience riche et variée dans le secteur aérien congolais.
« C’est un grand symbole, et je me félicite de ce que les partenaires stratégiques ont pu adopter cette attitude de faire confiance à l’expertise locale pour passer à la tête de ce processus. Je crois que ce sont des choses qui ont été prévues dans le cadre d’un partenariat public- privé, le transfert de compétence et de l’expertise », a-t-il déclaré.
C’est une grande responsabilité de pouvoir reconstruire la structure après les événements qu’a connus le pays à l’instar de la covid-19, l’un des principaux fléaux à l’origine de graves déséquilibres économiques, de la paralysie de certains secteurs, de l’augmentation du chômage et de la précarité, a souligné Marcellus Boniface Bongho.
« J’ai l’obligation de ne pas échouer; donc de mettre en place un management qui va continuer à surfer sur cet environnement. Nous allons travailler dans cet état d’esprit pour permettre à ce que toute l’information, puisqu’il s’agit d’un aéroport, les questions de sécurité soient prises en compte de manière holistique ainsi que toute information nécessaire pour permettre à ce qu’on évite ce qui peut être catastrophique, quelle que soit la nature que ce soit », a-t-il renchéri.
Daniel Lefebvre, directeur sortant d’Aerco, a pour sa part esquissé un bilan de son passage à la tête de cette société, en mettant l’accent sur les points positifs et négatifs qui l’ont impactée antérieurement.
« Comme vous le savez, le secteur aérien et toute l’économie mondiale a traversé une crise majeure qu’on n’avait pas connu avant. Il a fallu adapter la structure Aerco, prendre des mesures drastiques en matière de dépenses. On est très impacté aussi par beaucoup d’attaques judiciaires qui malheureusement amputent un peu les finances d’Aerco et ça aussi nous met à mal. L’avenir, c’est qu’effectivement on se débarrasse de toutes ces attaques et que derrière on puisse faire notre métier de développeur d’aéroport et de retrouver un trafic tout à fait intéressant pour le bien du pays », a déclaré le directeur général sortant.
Le point le plus positif de son mandat, a-t-il estimé, reste la cohésion et l’efficacité de l’équipe, quelle que soit la direction. Une équipe compétente et complémentaire de 219 agents avec seulement deux expatriés. Avec la nomination d’un directeur général Congolais, Aerco ne compte plus qu’un seul expatrié.
« Cela veut dire que nous avons comme ADN de faire grandir les équipes au sein d’Aerco et petit à petit de faire la promotion de ces équipes et donc de les mettre à des postes cadres et leur laisser un peu les manettes de la concession, puisque celle-ci est une concession aéroportuaire », a précisé Daniel Lefebvre.
En 2009, à la suite d’un appel d’offres international pour la gestion des aéroports internationaux de Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo, l’Etat congolais a choisi le Groupe Egis, associé à l’aéroport de Marseille à travers une structure qui s’appelle la Segap. Elle a obtenu la concession, pour vingt-cinq ans, des aéroports internationaux du Congo. La Segap est également gestionnaire de l’aéroport international d’Abidjan, structure opérant à l’aéroport international Houphouët-Boigny.
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