Affaire de Mazan : Caroline Darian, la fille de Gisèle et Dominique Pelicot, porte plainte pour viol contre son père
Caroline Darian a déposé plainte mercredi à Versailles contre son père, Dominique Pelicot, notamment pour des faits de viol commis à son encontre, confirme ce jeudi son avocate à nos confères de France Télévisions. Lors du procès des viols de Mazan, elle a dit en être « la grande oubliée ».
Caroline Darian, la fille de Gisèle et Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion criminelle dans l’affaire des viols de Mazan, a porté plainte mercredi contre son père auprès du parquet de Versailles pour viol, tentative de viol, agression sexuelle par ascendant et une dizaine d’infractions en tout, d’après les informations confirmées ce jeudi par son avocate Florence Rault à France Télévisions.
Elle a également déposé plainte pour « administration d’une substance de nature à altérer le discernement afin de commettre un viol ou une agression sexuelle », c’est-à-dire pour soumission chimique.
Caroline Darian n’a jamais cessé de le répéter : elle a été la « grande oubliée du procès« de Mazan car elle n’a pas été reconnue comme victime de son père, alors que des photos d’elle inconsciente et en sous-vêtements ont été découvertes dans le disque dur de Dominique Pelicot. Et que celui qui a été condamné pour avoir drogué son épouse Gisèle et l’avoir soumise à des dizaines de viols à leur domicile avait l’habitude de garder des traces photo et vidéo de ses actes.
« Sans les aveux de Dominique Pelicot, je resterai avec ce doute absolu »
« Je dois avancer avec ce drame absolu qu’est le silence et le doute qui subsiste », confiait-elle mercredi sur France Inter. « Sans les aveux de Dominique Pelicot, je resterai avec ce doute absolu » précisait-elle à l’occasion de la parution de son nouveau livre intitulé « Pour que l’on se souvienne » et sous-titré « Après le procès de Mazan, le combat pour toutes les victimes de soumission chimique ».
Dans cet ouvrage, Caroline Darian regrette que le procès n’ait pas permis à Dominique Pelicot d’avouer ce qu’elle est persuadée qu’il lui a fait subir. « Je pense que c’est une personnalité très complexe et que dans cette cour, on n’a pas pris le temps de l’analyser. Pour que Dominique Pelicot parle, il lui faut du temps et créer un climat de confiance. Et pour lui arracher des aveux, ça demande du temps et une forme de psychologie qu’on n’a pas dans une cour criminelle ou une cour d’assises », précisait à l’antenne la fondatrice de l’association « #MendorsPas : Stop à la soumission chimique ».
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