Affaire des viols de Mazan : Caroline Darian, fille de Dominique Pelicot, porte plainte contre son père

« Plus on avance dans l’instruction, plus on avance dans l’horreur », nous confiait Caroline Darian en avril 2022, au moment de la publication de son livre « Et j’ai cessé de t’appeler Papa » (Ed. J-C Lattès), alors que les enquêteurs investiguaient encore sur la tentaculaire affaire des viols de Mazan. Invitée de la BBC en décembre dernier, elle avait redit sa conviction d’avoir, elle aussi, été victime de son père, Dominique Pelicot. Selon les informations de M6 et RTL, Caroline Darian a déposé plainte ce mercredi à son encontre, auprès du parquet de Versailles.

Ce mercredi dans Elle, la mère de famille révélait son intention de porter plainte. Les infractions dénombrées sont nombreuses : viol, tentative de viol, agression sexuelle par ascendant, administration d’une substance de nature à altérer le discernement afin de commettre un viol ou une agression sexuelle. Soit par soumission chimique, le même procédé qu’utilisé contre son ex-femme Gisèle, des faits pour lesquels il purge une peine de 20 ans de prison.

« On voit bien qu’elle est endormie »

« C’est l’évidence que j’ai été droguée : on me voit dénudée, la nuit, lumière allumée, dans deux endroits différents. Or j’ai le sommeil léger et je ne dors jamais dans cette position. Il m’a aussi photographiée quand je sortais de la douche, idem avec mes belles-sœurs », racontait Caroline Darian dans nos colonnes en 2022. La plainte déposée reprend d’ailleurs des éléments découverts en 2020, lors des premiers actes d’enquête, notamment des photos d’elle dénudée ou endormie devant l’ordinateur de son père.

« On voit bien qu’elle est endormie et qu’il y a des choses similaires à ce que sa mère a vécu », explique son avocate, Florence Rault, à RTL. La plainte a été déposée à Versailles car Caroline Darian a reconnu son domicile sur l’une des photos, le lieu présumé de l’infraction.

La découverte des photos a été un véritable choc supplémentaire. Il a fallu l’insistance bienveillante d’un policier pour qu’elle comprenne qu’il s’agissait d’elle. « Il m’a dit : Regardez, vous avez la même marque sur la joue… c’est vous. J’ai alors regardé ces deux photos différemment… J’étais couchée sur le côté gauche, comme ma mère sur toutes ses photos », racontait-elle à la BBC en janvier dernier.

Des peines allant de 3 à 20 ans de réclusion

Dominique Pelicot a été condamné le 19 décembre à 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale qu’il encourrait et celle réclamée par le ministère public lors des réquisitions. L’homme de 72 ans n’a pas fait appel de sa condamnation, qu’il doit désormais exécuter.

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Au-delà de Dominique Pelicot, les 50 hommes coaccusés au procès des viols de Mazan ont tous été reconnus coupables et condamnés à des peines allant de 3 ans (dont 2 ans avec sursis) à 12 ans de prison. Dix-sept d’entre eux ont fait appel du verdict et un nouveau procès aura lieu devant la cour d’assises du Gard avec un jury populaire, pour réexaminer les faits. Il devrait se tenir avant la fin de l’année.

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