AFRIQUE/CAMEROUN – Proposition des Évêques pour un code de conduite électorale en vue des élections présidentielles

AFRIQUE/CAMEROUN – Proposition des Évêques pour un code de conduite électorale en vue des élections présidentielles

Yaoundé (Agence Fides) – « Intégrité, humilité, modestie et leadership moral ». Telles sont les qualités que doit posséder le candidat idéal aux prochaines élections présidentielles d’octobre, selon les évêques du Cameroun.

Dans la lettre pastorale lue lors d’une conférence de presse par Mgr Paul Nyaga, secrétaire général de la Conférence épiscopale du Cameroun, il est également souligné que le futur chef de l’État « ne doit pas utiliser son pouvoir pour s’enrichir ou soumettre la population » et « doit être capable de parcourir tout le pays, en visitant chaque région au moins une fois pendant son mandat ». De cette manière, il sera capable de « comprendre les besoins et les désirs des Camerounais ».

Dans leur message, les évêques rappellent que, bien que « le processus électoral au Cameroun soit régi par la Constitution et le Code électoral de 2012, les partis d’opposition et la société civile de notre pays continuent de critiquer le processus électoral pour son manque de transparence, de justice et d’équité ». « Nous soulignons nous-mêmes depuis longtemps la nécessité de réformer le système électoral et celui du financement des campagnes électorales ».

Les évêques mettent également en évidence les problèmes déjà constatés lors des élections précédentes : « violences pendant les campagnes électorales ; candidats mal acceptés dans certaines circonscriptions ; registres électoraux falsifiés ; achat et vente de votes ».

Pour mettre fin à cet état de fait, les évêques proposent « un code de conduite électorale » défini comme « un ensemble de règles et de comportements visant à contribuer à la création de conditions favorables à l’organisation d’élections justes, libres, crédibles et transparentes ». Au début de l’année, la Conférence épiscopale camerounaise avait lancé l’alerte sur la pression fiscale excessive qui a un fort impact sur les citoyens sans que ces derniers ne reçoivent en retour de l’État des services essentiels décents tels que les routes ou la santé (voir Fides 15/1/2025).

Le Cameroun est dirigé depuis 1982 par le président Paul Biya, né en 1933, doyen des chefs d’État africains. Biya, dont l’état de santé avait suscité quelques inquiétudes entre septembre et octobre (voir Fides 16/10/2024 et 22/10/2024), n’a pas encore fait savoir s’il se représenterait aux prochaines élections. (LM) (Agence Fides 1/4/2025)



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