Des chercheurs français de l’Inserm viennent de montrer que certains comportements favorisent une apparition plus précoce des maladies neurodégénératives.
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Certaines habitudes du quotidien sont protectrices vis-à-vis des démences, indépendamment des prédispositions à la maladie d’Alzheimer. Jusqu’ici, l’influence du terrain génétique n’était pas claire concernant les comportements de prévention. Des travaux menés aux États-Unis, aux Pays-Bas ou en Angleterre, notamment, avaient donné des résultats contradictoires, mais cette étude de l’Inserm, la première du genre en France, montre bien qu’il est possible de faire de la prévention en favorisant certaines habitudes de vie, et ceci même chez les personnes prédisposées génétiquement à la maladie d’Alzheimer. Les résultats de cette étude de chercheurs français de l’Inserm ont été publiés mercredi 22 mai dans la revue Alzheimer’s & Dementia. Les programmes de prévention peuvent donc bénéficier à tous, insistent les auteurs.
Cette équipe de l’Inserm basée à Bordeaux, a mis au point un indice global de mode de vie qui intègre 12 composantes. Après avoir suivi plus de 5000 participants de plus de 65 ans sur plusieurs années, ils ont constaté que les comportements associés à une apparition plus précoce des maladies neurodégénératives sont une mauvaise alimentation, une alimentation déséquilibrée, le fait d’être inactif physiquement, de ne pas avoir de vie sociale ou d’activité qui stimule le cerveau comme la lecture, des jeux, du bricolage, le fait de fumer ou de consommer beaucoup d’alcool, d’avoir trop du cholestérol, de souffrir d’obésité, ou d’hypertension. À l’opposé, agir pour éviter ces situations, permet de freiner le vieillissement cognitif même chez les personnes porteuses de prédispositions génétiques à la maladie d’alzheimer.
Comment les chercheurs ont-ils fait pour mesurer le risque génétique de chaque participant ? Ils ont utilisé deux critères différents, d’une part, la présence ou pas d’un gène, bien identifié, qui est considérée comme le principal facteur de risque génétique de développer la maladie d’Alzheimer,
et d’autre part, le total plus ou moins élevé d’un autre score de risque plus général, regroupant d’autres facteurs de susceptibilité génétique pour cette maladie. L’étude s’est donc focalisée uniquement sur les gènes associés à la maladie d’Alzheimer. Pour aller encore plus loin, les chercheurs estiment qu’il faudrait aussi étudier l’influence des gènes liés aux métabolismes de la nutrition. En attendant, cette piste de la prévention par le mode de vie, apporte déjà un espoir, notamment face à la maladie d’Alzheimer qui est à l’origine de 60 à 70% des cas démence.
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