Air France : chassée du Mali, du Burkina et du Niger, la…

Chassée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Air France-KLM va baisser le prix de ses billets en classe économique pour ses vols transatlantiques.

Cette décision de la compagnie aérienne de l’hexagone intervient après avoir constaté un « léger ralentissement » des ventes sur ses liaisons entre l’Europe et les États-Unis, a affirmé mercredi le directeur général du groupe aérien à nos confrères de Bloomberg News, cités par Reuters.

« Les réservations de sièges premium sont stables. À l’heure actuelle, nous n’observons pas de changement », a déclaré Benjamin Smith à l’antenne de la télévision américaine CNBC.

En revanche, « nous constatons un léger ralentissement [des réservations] des sièges de classe économique, mais quand nous abaissons juste un peu les prix, les volumes reviennent tout de suite », a-t-il précisé.

« Cela concerne aussi bien les ventes en Europe qu’en Amérique du Nord », a ajouté Benjamin Smith, en écartant pour l’instant une révision à la baisse de ses projections financières pour l’exercice en cours.

 « Nous publierons nos résultats du premier trimestre le 30 avril et nous verrons bien s’il faut faire des ajustements », a-t-il indiqué.

Malgré la montée des tensions géopolitiques et commerciales avec l’Europe depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, le groupe franco-néerlandais avait indiqué jusqu’ici ne pas voir d’effet sur les réservations de billets d’avion desservant le très rentable axe transatlantique.

« Nous voudrions davantage de clarté » sur la situation économique, a indiqué le dirigeant d’entreprise : « Nous surveillons nos marchés en permanence ».

Interrogé ensuite sur Bloomberg TV, Benjamin Smith a suggéré que depuis la fin de la crise sanitaire du Covid-19, qui avait cloué les avions au sol, le secteur du voyage était devenu moins sensible au contexte économique qu’auparavant, quand « les voyages étaient parmi les premiers à souffrir d’une récession ».

« Après le Covid, le fait de voyager est remonté dans les priorités de très nombreux clients », a-t-il argumenté. Les turbulences économiques ont au moins un effet positif pour les compagnies aériennes, qui consacrent entre le quart et le tiers de leurs dépenses aux achats de kérosène.

« La chute des cours du pétrole, c’est un gros plus pour nous. Je ne les avais pas vus aussi bas depuis longtemps », a remarqué le patron du groupe franco-néerlandais, toujours sur Bloomberg TV.

Alors qu’Air France-KLM exploite des Boeing et des Airbus, Benjamin Smith, interrogé sur les possibles effets de l’augmentation des barrières douanières sur le prix des appareils, a souligné que « les deux constructeurs utilis[aient] de très nombreuses pièces aussi bien d’entreprises américaines qu’européennes ».

« Il n’est pas possible de construire un Airbus sans pièces américaines », a remarqué le directeur général. Les taxes « viennent juste d’être annoncées, donc il reste à voir [quelles hausses] peuvent être répercutées sur les compagnies aériennes et ce qui peut être absorbé ».

 Plus tôt mercredi, le partenaire américain d’Air France-KLM en Amérique du Nord, Delta Air Lines, a publié des résultats financiers conformes aux attentes du marché pour le premier trimestre, mais a revu ses prévisions à la baisse pour le deuxième compte tenu d’« un environnement de croissance ralentie ».

En difficulté au Mali, au Niger et au Burkina Faso, Air France poursuit son expansion en Europe, en Amérique et partout ailleurs.

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