Alain Mimoun, porte-drapeau de l’athlétisme français dans les années de l’après Seconde Guerre mondiale, a longtemps symbolisé la noblesse du sport, lorsqu’il est dépassement de soi. Celui qui fut sans doute le plus grand athlète français du vingtième siècle raconte à David Haccoun pour les auditeurs de « Mémoires du siècle » en 1996 la course de fond qu’a été son existence.
Le sang versé pour une patrie ingrate
De son enfance pauvre dans la région des hauts-plateaux de Telagh jusqu’au sommet de sa carrière sportive que fut sa victoire dans le marathon des Jeux de Melbourne de 1956, Alain Mimoun déroule le fil de son histoire. Celle d’un enfant de l’Algérie auquel ses années de guerre héroïque, passées par l’enfer de la bataille de Monte Cassino en 1944, n’avaient pas suffi pour gagner de la patrie qu’il s’était choisie une reconnaissance traduite autrement que par des décorations.
Une reconnaissance tardive grâce à une médaille d’or
Ses multiples titres nationaux et internationaux, et ses trois médailles d’argent remportées derrière son grand ami Émile Zatopek n’auront pas suffit. Il aura fallu une médaille d’or, au terme d’un marathon de légende, pour qu’enfin Alain Mimoun accède à un statut social accordé à sa valeur.
« La France, je l’ai servie, je l’ai méritée »
Parce qu’il est volubile, pour ne pas dire bavard, devant un micro ou avec les connaissances qu’il croise du côté des bords de Marne de Champigny et Joinville, ou sur la terre d’élection qu’était pour lui la Corrèze ; peut-être aussi, parce que ses récits ont un très fort accent cocardier, c’est parfois avec un sourire en coin que certains l’écoutent raconter son histoire. À tort, car l’histoire que raconte Alain Mimoun a beaucoup à nous dire du siècle dans lequel il avait couru.
Retrouvez l’ensemble de « Souvenirs Olympiques« , un programme d’archives proposé par Albane Penaranda.
- Par David Haccoun
- Réalisation Clotilde Pivin
- Avec Alain Mimoun (athlète olympique, 5000 et 10000 mètres, marathon, course de fond)
- Mémoires du siècle – Alain Mimoun (1ère diffusion : 21/07/1996)
- Edition web : Eléonore Lanoë – Documentation de Radio France
- Archive INA/Radio France
Radioscopie par Jacques Chancel
50 min
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