Le chef de la transition malienne, Assimi Goïta, lors de la réunion sécuritaire avec les hauts responsables militaires du pays, le 23 septembre 2024. © Présidence Mali
Publié le 10 avril 2025
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Les relations entre les deux voisins, qui n’étaient déjà pas au beau fixe depuis la fin de l’accord de paix d’Alger au début de 2024, se sont détériorées en quelques jours. Le Mali accuse l’Algérie d’avoir abattu un drone de son armée (FAMa) sur son territoire, dans la zone de Tinzawaten. Mais pour Alger, le drone a bien pénétré dans son espace aérien, représentant un danger pour sa sécurité.
Des tensions diplomatiques qui inquiètent la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans un communiqué, l’organisation sous-régionale a exprimé mercredi 9 avril sa « profonde préoccupation » face à cette nouvelle crise.
Elle a expliqué « suivre avec inquiétude les récents développements qui ont affecté les relations » entre les deux pays, et lancer « un appel au Mali et à l’Algérie pour qu’ils désamorcent la tension, favorisent le dialogue et utilisent les mécanismes régionaux et continentaux pour régler les différends ».
Le divorce est consommé
Les communiqués échangés ces derniers jours par les autorités maliennes et algériennes témoignent d’une animosité à peine masquée. Bamako reproche ainsi au gouvernement algérien de « parrainer le terrorisme international », tandis qu’Alger, « consternée » par les accusations, n’a pas hésité à qualifier le régime d’Assimi Goïta de « projet putschiste qui a enfermé le Mali dans une spirale d’insécurité, instabilité, désolation et dénuement ».

Les autorités maliennes ont par ailleurs annoncé leur retrait avec effet immédiat du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc) basé en Algérie – une alliance de forces armées du Sahel contre le « terrorisme ». Elles vont aussi porter plainte devant des instances internationales « pour actes d’agression ».
Mardi 8 avril, une centaine de personnes ont également manifesté devant l’ambassade d’Algérie à Bamako pour protester contre « les agissements de l’Algérie » envers le Mali.
(Avec AFP)
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