Alice Langlois – Etudiante au Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne – « Le trapèze, c’est mon cocon »
C’est un petit bout de bonne femme qui prend le temps des mots, qui prend le temps d’apprécier l’instant. Alice, 22 ans, est une tête bien remplie, de lectures, de spectacles, de films, c’est aussi un corps qu’elle entretient. Ce corps qui est son outil de travail. Ce corps dont elle sait qu’il peut l’emmener loin, très haut. Car Alice a la passion du trapèze fixe. « C’est ma cabane, mon écrin. C’est là où je me sens libre. » Question de la profane qui peinerait à s’assoir sur un trapèze : « Vous n’avez jamais peur ? » « Non », répond l’intéressée, « disons que c’est un joli rapport à la peur qui donne envie d’aller au-delà. »

Le Centre national des arts du cirque est né à la mi-temps des années 80. C’était le temps de la décentralisation. La culture devait avoir son espace hors des grands lieux parisiens et des grandes villes. Soutenu par le ministère de la Culture, il est unique en France. La place est donc très courue chez les jeunes qui ambitionnent de travailler dans le monde du cirque. La 4ème et dernière année est même celle du saut dans le grand bain. Le spectacle crée au sein du CNAC part en tournée. Et grâce à elle, les élèves qui joueront, bénéficieront du statut d’intermittent du spectacle. Alice connaîtra ça l’an prochain. « J’ai très envie de travailler, de partager avec le public, d’être au plateau. » L’écouter parler du cirque, c’est comprendre qu’il faut aller au-delà du spectacle. C’est un état d’esprit. Un état collectif. « Sans lui, je serais perdue. »

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