Problème : aucune vidéo n’était là pour en attester, minimisant de fait la portée de l’exploit de Tournebize. Fin de l’histoire ? Pas tout à fait.
Contrairement à ce qu’on a d’abord pensé, ce geste historique a bien été filmé : son club avait juste gardé les images au chaud pour la préserver, conformément à la volonté de sa famille. Tournebize, qui a fait en octobre ses premiers pas en Euroligue et en Ligue féminine, n’est autre que la fille d’Isabelle Fijalkowski, deuxième meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues (2 567 points en 204 sélections) derrière Sandrine Gruda et première Française à avoir évolué en WNBA, entre autres accomplissements.
Parce qu’elle est encore en formation, ses parents s’attachent à ce qu’elle garde les pieds sur terre. Mais la 4e du dernier Mondial (avec l’équipe de France U17 l’été dernier) a encore dunké en Coupe de France U18 le 15 février, vidéo en prime cette fois, et « arrive un moment où on ne peut plus cacher l’extraordinaire », reconnaît Martial Gitton, son entraîneur à Bourges.
Parti à la rencontre de Tournebize dans le Cher, le magazine L’Équipe a pu récupérer les images de ce fameux premier dunk (ci-dessus). Et donc recueillir le témoignage de la pépite du Tango, qui est vite passée à autre chose. « Qu’on ait dit que Dominique était la première ne m’a pas paru injuste, assure-t-elle. Pour moi, c’est anecdotique. Ce qui compte, c’est l’ampleur que ça fait prendre au basket féminin, ce que ça signifie pour son développement. Que les joueuses, même les plus jeunes, croient en leurs capacités athlétiques, qu’il n’y ait pas de frein au niveau mental, c’est ça le plus important. Ce n’est pas parce qu’on est une fille qu’on ne peut pas dunker. La preuve. »
Crédit: Lien source