Aux prises avec des ennuis de santé, Anabelle Hébert a été contrainte de quitter l’émission Survivor Québec dès le début du tournage aux Philippines. Même si elle a vécu une immense déception, renonçant ainsi à un rêve de longue date, l’humoriste de Caraquet entend s’inspirer de cet épisode malheureux pour un spectacle futur. Ce n’est que partie remise, estime-t-elle.
Au cours du premier épisode de Survivor Québec diffusée sur Noovo, Anabelle Hébert a ressenti un grand malaise ayant même de la difficulté à respirer. Elle a alors été amenée en bateau pour recevoir des soins de l’équipe médicale. Par la suite, elle revient pour annoncer à sa tribu qu’elle doit quitter l’émission. Pour les téléspectateurs, c’était le jour un, mais pour les joueurs, c’était le neuvième jour sur l’île déserte.
L’humoriste raconte qu’en arrivant aux Philippines, les joueurs doivent se protéger contre certains virus et cela vient avec une médication, dont un vaccin par voie orale contre la malaria.
«Dans mon cas, mon corps a réagi très violemment à ce vaccin-là sur une île à 18 000 km du Canada. Ça a pris plusieurs jours avant de me stabiliser avant que j’aie pu revenir correct. Mon état est devenu stable, mais je n’ai pas pu retourner sur l’île parce que j’allais tomber dans un lieu où il n’y avait pas de nourriture, pas de sommeil. Donc, mon état se serait dégradé à nouveau. C’est pour ça que ça a été jugé trop dangereux pour moi de rester après la réaction», relate celle qui est de retour à Caraquet depuis plus d’un mois.
Celle pour qui l’humour est un mode de vie, toujours très forte et positive, misant sur ses succès, admet qu’elle a craint pour sa vie. Pendant neuf jours, elle a eu des douleurs thoraciques, une respiration difficile, les chevilles enflées, le teint bleuté et elle vomissait, ne pouvant garder aucune nourriture. Cette accumulation de symptômes l’a affaiblie considérablement.
«J’aime dire que mon orgueil est resté aux Philippines, mais mon corps est revenu. C’est quelque chose de montrer cette vulnérabilité-là, surtout que je suis quelqu’un qui n’a aucunement l’habitude de le montrer. C’est toujours du positif, des blagues mes affaires, donc ça montre un côté vraiment 1000% humain de moi-même.»
«Normalement quand tu es évacué de Survivor, tu t’en vas, et «that’s it», mais ils m’ont laissé revenir sur l’île avec Patrice Bélanger (animateur) et j’ai pu l’annoncer moi-même au groupe. Donc j’ai pu revenir bien digne, en santé et moins grise.»
Elle est demeurée aux Philippines environ trois semaines pour la préproduction et le temps qu’elle se stabilise avant de reprendre son vol de retour. Pour participer à cette émission de télé-réalité, l’humoriste qui travaille aussi dans le domaine de l’environnement s’est préparée pendant une année. Elle était au maximum de sa forme en arrivant sur l’île. Elle a vécu un deuil en quittant les Philippines.
«La meilleure comparaison que j’ai pour ça, c’est que tu te prépares longtemps pour aller à Disney, tu t’en vas avec toute ta famille à Disney, puis rendu en Floride, tout le monde s’en va à Disney, mais pas toi. C’est vraiment un sentiment inachevé de mon côté. Mais j’ai un énorme support, heureusement, un peu partout de la communauté.»
Elle raconte qu’elle a vécu quand même une belle expérience et appris beaucoup de choses du peuple philippin qui a un mode de vie calme et serein.
«Ça m’a apporté des belles choses dans la vie. J’ai changé de travail. J’effectue un travail que j’aime plus maintenant. […] Et dans le futur, ça va m’amener une belle revanche. Je sais qu’éventuellement, ma victoire viendra, mais je ne sais pas quand.»
Le désir de se dépasser
Elle ne ferme pas la porte à être de nouveau candidate dans une prochaine saison, si les producteurs l’invitent. Celle qui est ouverte à toutes les possibilités a quelques petits projets dans sa mire.
«C’est quelque chose que je vais essayer de virer du côté positif et en spectacle, ça va faire un numéro très drôle de toute cette péripétie, j’en suis certaine. Ça va être ma manière d’affronter ça, je pense, et de rester forte.»
Anabelle Hébert a eu envie de participer à cette télé-réalité pour le dépassement de soi. Physiquement, l’humoriste de six pieds et quatre pouces ne donne pas sa place.
«[…] Ma grandeur, mon physique différent, mon parcours de vie différent devenait une force là-bas comparativement dans le monde réel. Moi ça me donnait envie de me dépasser pis d’aller chercher une autre petite flèche à mon arc.»
Celle qui s’est investie beaucoup dans ce projet continue de suivre ses coéquipiers chaque semaine. Ils ont gardé contact. «J’étais prête à tout, moi je voyais le 100 000$ déjà dans mon compte, mais ce sera une partie remise.»
Anabelle Hébert souhaite que ses péripéties ne découragent pas les gens à soumettre leur candidature à l’émission. Après 42 jours de tournage, l’ensemble des participants sont de retour au pays. L’Acadien Jean-Michel Robichaud, de Moncton, qui figure aussi parmi les joueurs de cette 2e saison de Survivor Québec est toujours dans la course.
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