Après Anne Hidalgo, le préfet de Police de Paris demande lui aussi l’annulation du concert « Solidarité Congo »
Rédaction Paris
Publié le
[Mise à jour : les organisateurs ont finalement accepté un report du concert]
Laurent Nuñez se joint à Anne Hidalgo. Deux jours après que la maire de Paris a demandé le report du concert caritatif, « Solidarité Congo », initialement prévu le 7 avril 2025, le préfet de Police a fait savoir qu’il allait lui aussi demander aux organisateurs « le report du concert à une autre date ».
« Échanges et propos haineux »
Un événement qui a pour but de soutenir les enfants victimes du conflit à l’est du Congo. Problème : le concert aurait lieu le jour de la commémoration du génocide des Tutsis au Rwanda.
Or, les autorités craignent des « troubles à l’ordre public » en raison « des tensions existantes entre les communautés rwandaises et congolaises à Paris » et « des échanges et propos haineux tenus contre les Rwandais et les Tutsis sur les réseaux sociaux en lien avec l’annonce de ce concert », expliquait la Mairie de Paris dans un communiqué, mardi 25 mars 2025.
Le préfet et la maire demandent donc aux organisateurs de trouver une autre date pour le concert. « À défaut, le préfet de Police lancera une procédure d’interdiction de la tenue de l’événement », prévient Laurent Nunez.
Gims, Youssoupha ou Gazo programmés
Des associations rwandaises demandent depuis plusieurs semaines le report de ce concert à l’Accor Arena (Bercy) au profit des enfants victimes du conflit de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), au vu de la charge symbolique du 7 avril.
Dans un courrier daté du 10 mars, mais rendu public seulement mardi, la Ville de Paris avait demandé au préfet d’interdire ce concert le 7 avril. La veille, les organisateurs avaient annoncé le maintien de cet « évènement essentiel » où sont attendus des grands noms du rap comme Gims, Youssoupha ou Gazo.
Depuis 30 ans, l’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est ravagé par des violences meurtrières impliquant une myriade de groupes armés et certains pays voisins.
Un conflit qui puise ses racines dans le génocide des Tutsis en 1994, la fuite de centaines de milliers de Hutus, dont de nombreux génocidaires, en RDC et les guerres qui se sont ensuivies.
Avec AFP.
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