Après avoir fait son coming out, la fille du président Paul Biya commente les réactions de son entourage

Elle a déclenché une véritable tempête au Cameroun : en postant sur son compte Instagram, dimanche 30 juin 2024, une photo d’elle embrassant sa copine, Brenda Biya, la fille du président, a mis un sacré coup de pied dans la fourmilière !

Il faut dire que son père Paul Biya dirige un pays où l’homosexualité est illégale et passible de cinq ans de prison. Brenda, qui essaie de se faire un nom dans le rap, a accepté de commenter son geste, et ses conséquences, au journal Le Parisien.

Capture d’écran de la photo par laquelle Brenda Biya a fait son coming-out sur Instagram - Instagram @brenda_biyaa

À ceux qui l’accusent d’avoir publiquement fait son coming out pour booster sa carrière de rappeuse, elle répond qu’elle l’a fait en pensant à ceux qui, comme elle, « souffrent à cause de ce qu’ils sont ». Le Parisien rappelle d’ailleurs que des personnes sont actuellement incarcérées au Cameroun pour avoir eu des relations homosexuelles.

Brenda Biya explique ensuite avoir reçu, depuis son geste, « beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales », mais également de nombreuses réactions homophobes, négatives, « très violentes que je suis encore en train de digérer ».

Lorsqu’elle a fait son coming out, son frère l’a appelée le premier, explique-t-elle au Parisien. « Il était en colère parce que je l’avais annoncé sur les réseaux avant de lui en parler. Je le comprends, mais dans ma famille, il y a beaucoup de choses dont on ne parle pas. »

Puis ses parents lui ont demandé de supprimer sa publication, « mais pour moi, c’était comme faire un pas en arrière parce que ça n’était pas qu’un post, cela signifiait s’accepter soi-même. Depuis, c’est silence radio. » Pour autant, la photo en question n’apparaît désormais plus sur son compte Instagram.

Notre dossier « Coming out »

Concernant la loi camerounaise qui punit l’homosexualité, Brenda Biya, qui vit en Suisse, la trouve « injuste » et espère que sa propre histoire la fasse évoluer. « Les mentalités sont en train de changer, notamment chez la jeune génération de Camerounais. C’est peut-être trop tôt pour qu’elle [la loi] disparaisse complètement, mais elle pourrait être moins stricte ».


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