Le Niger vient de poser un acte symbolique pour l’Alliance des États du Sahel (AES) après sa sortie de la CEDEAO.
En effet, ce lundi 3 mars 2025, le général Abdourahmane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a publiquement arboré l’écusson de l’Alliance des États du Sahel (AES) lors d’une cérémonie officielle de lever de drapeau à Niamey.
Ce moment hautement symbolique intervient dans un contexte de recomposition stratégique, alors que le Niger, aux côtés du Mali et du Burkina Faso, a officiellement quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le 29 janvier dernier.
La cérémonie marque non seulement un tournant diplomatique, mais également l’affirmation d’une nouvelle identité géopolitique pour ces États sahéliens.
L’écusson de l’AES, apposé sur la manche droite de l’uniforme présidentiel, traduit plus qu’un simple geste protocolaire. Il symbolise l’engagement croissant de ces pays à construire une alliance souveraine, loin des cadres institutionnels traditionnels.
Il est à noter que ce drapeau incarne l’engagement commun des trois nations pour la souveraineté, la paix et le développement de notre région.
Cette démonstration publique intervient à un moment crucial où les trois États fondateurs de l’AES – Niger, Mali et Burkina Faso – accélèrent l’opérationnalisation de leur confédération.
Tous dirigés par des militaires issus de coups d’État, ces pays dessinent une nouvelle trajectoire géopolitique qui rompt avec les schémas diplomatiques ouest-africains traditionnels.
Le symbole dépasse la simple affirmation territoriale. Il porte les aspirations de millions de Sahéliens vers un horizon de dignité et de prospérité partagée.
Pour le Niger, au-delà de la connotation positive pour l’AES, ce geste traduit une volonté claire de repositionnement stratégique, après avoir quitté la CEDEAO.
Le pays affirme clairement sa capacité à construire des alliances alternatives, basées sur des convergences géographiques, culturelles et politiques plus étroites.
L’AES devient ainsi le vecteur d’une nouvelle ambition continentale, où les États sahéliens entendent maîtriser leur destin.
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