Après la panne informatique au CHUG, des patients en détresse

Depuis la panne informatique survenue jeudi 20 mars, le CHU de Guadeloupe travaille activement pour rétablir ses systèmes.

Les pièces nécessaires ont été installées, ce qui permet de relancer peu à peu les logiciels, notamment ceux du laboratoire, où l’activité reprend doucement.

Pour la pharmacie, les équipes techniques restent mobilisées.

Elles avancent pas à pas pour un retour à la normale prévu dans les prochains jours.

Mais attendant certains patients expriment leur désarroi, notamment au service de chimiothérapie du 3e étage.

« Pas de traitement »

Mme Manicord, dont un parent, venu de Marie-Galante, attend ses traitements après plusieurs allers-retours, a confié son agacement :

Moi, j’ai un parent qui est suivi en hôpital de jour de chimiothérapie. Il est sorti de Marie-Galante à déjà trois reprises. La première fois, elle n’a pas pu avoir son traitement. Elle a repris le bateau le vendredi d’après. Elle n’a toujours pas eu de traitement et aujourd’hui, elle s’est représentée avec à peu près une quarantaine de patients dans la salle d’attente de l’hôpital de jour de chimiothérapie pour savoir s’ils pourront avoir ou pas leur traitement. Il n’y a pas de dialogue avec les patients. Ils font des allers-retours à leur domicile sans aucun retour du chef de service, du cadre ou même de la direction du CHU. Et moi, j’estime que quand même, quand on vient de Marie-Galante, ça engage des frais. Donc, c’est un manque d’humanité envers les patients, surtout qu’ils sont fragiles. Ils ont déjà une pathologie assez lourde et ils ont besoin absolument de bénéficier de traitements. Jusqu’à maintenant, on n’a pas de solution. Parce que là, il faut savoir que la pharmacie, à ce que j’ai cru comprendre et d’après ce que le personnel nous dit, a la possibilité d’administrer des traitements à cinq patients par jour. Ils ne peuvent pas aller au-delà. Or, il faut savoir que ce service tourne à 40 voire 60 patients par jour. Ce n’est pas normal.