Après sa démission forcée par le Vatican, l’ex-évêque Dominique Rey accueilli dans une paroisse à Paris
Rédaction Paris
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Trois mois après sa démission forcée, Dominique Rey, ancien évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, a trouvé une paroisse prête à l’accueillir : Notre-Dame-des-Champs. L’annonce a été faite mercredi 26 mars 2025 dans Tribune Chrétienne.
« J’exercerai un ministère à Notre-Dame des-Champs à Paris », a affirmé Dominique Rey au site d’actualité chrétienne. « Tout est à composer » avec « beaucoup d’écoute et d’accompagnement spirituel, mise en place de pèlerinages et tout ce qui concerne ma mission initiale, c’est-à-dire l’évangélisation », a-t-il ajouté.
De source proche du dossier, on précise toutefois qu’il n’est pas nommé ni n’a de charge officielle dans cette paroisse. « Comme c’est le cas dans d’autres paroisses, il y sera en résidence temporaire et y célébrera des messes ponctuellement, sans faire partie de l’équipe pastorale », explique-t-on de même source.
L’ancien évêque ultra-conservateur a assuré à Tribune chrétienne que sa venue s’était faite en pleine collaboration avec le diocèse, ayant lui-même « demandé d’être à Paris sur cette paroisse ».
« C’est Monseigneur Laurent Ulrich (l’archevêque de Paris, NDLR) qui a accepté ma venue à Paris, j’ai donc de bonnes relations institutionnelles avec le diocèse, il n’y a eu aucune tension », a-t-il ajouté.
Contraint par le pape François de démissionner
Pour rappel, après 25 ans à la tête du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey avait été contraint par le pape François de démissionner de cette charge début janvier, deux ans après un audit réclamé par le Vatican sur sa gestion controversée du diocèse.
En 2022, le Vatican avait pris une décision extrêmement rare : la suspension de l’ordination de prêtres dans ce diocèse puis le déclenchement d’un audit, qui avait débouché sur la nomination comme « évêque coadjuteur » de Mgr François Touvet, jusqu’ici évêque de Châlons-en-Champagne.
L’évêque avait expliqué en janvier à Famille chrétienne : « Il m’est principalement reproché l’accueil trop large de communautés ou de vocations sacerdotales et religieuses, en particulier issues du monde traditionnel, ainsi que des dysfonctionnements dans la gestion économique et financière du diocèse ».
Issu de la communauté de l’Emmanuel (un symbole du « renouveau charismatique »), ce promoteur d’un catholicisme remusclé était critiqué au sein de l’Église pour son style qui a pu s’inspirer de pasteurs évangéliques américains.
Sa politique d’accueil de communautés nouvelles faisait également débat, visant les traditionalistes et adeptes de la messe en latin par exemple, et d’autres charismatiques, venant en particulier d’Amérique latine.
Avec AFP.
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