Ari Emanuel : qui est l’homme d’affaires qui règne sur le monde du divertissement ?

A la tête d’Endeavor, Ari Emanuel règne sur le monde du divertissement et de l’art. Des paris sportifs aux arts martiaux mixtes en passant par le mannequinat, l’homme d’affaires possède aujourd’hui une fortune d’un milliard de dollars.

Né en 1961 à Chicago, Ari Emanuel grandit aux côtés de sa sœur et de ses deux frères, Rham (ancien chef de cabinet d’Obama et aujourd’hui maire de Chicago) et Ezekiel (oncologue du sein et chef du département de bioéthique du Centre clinique des Instituts nationaux de la santé). “Élevé dans une famille où l’éducation était une priorité absolue, il devait lire le journal tous les jours pour se tenir au courant de l’actualité et défendre ses opinions politiques chaque soir à la table familiale” raconte The Yale Center for Dyslexia & Creativity à propos d’Ari Emanuel, diagnostiqué dyslexique et hyperactif en CE2.

Le magnat d’Hollywood

Doué pour les mathématiques mais ayant plus de difficulté en langue et en anglais, le petit Ari suit des cours dans une école publique et avec des professeurs particuliers pour combler ses lacunes. Au lycée, il est placé en éducation spécialisée, un cursus qu’il décrit comme “brutal” même si le jeune homme savait riposter. Encore aujourd’hui, il est porte-parole de ce sujet des troubles dyslexiques et de TDAH (déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

Après avoir obtenu son diplôme de Macalester en 1983 avec une spécialisation en économie et en informatique et mené une courte carrière dans le racquetball, il commence à travailler à Los Angeles à la fin des années 80 en tant qu’agent artistique pour l’industrie télévisuelle.

Fort d’une réputation de plus en plus solide, il fonde en 1995 l’agence Endeavor avec trois collègues. Sentant le vent tourner dans l’industrie du cinéma, Ari Emanuel diversifie ses activités dans la production ou encore le marketing lié aux films tout en gérant la carrière de centaines d’artistes et de grands noms du 7ème art et de la musique. Parmi eux, Matt Damon, Robert Redford, Halle Berry, Beyoncé, Samuel L. Jackson, Emma Stone et Charlize Theron. Il est décrit par le New York Times comme “la personnalité la plus influente d’Hollywood”.

Des entreprises florissantes

En 2009, Endeavor fusionne avec William Morris Agency, une autre agence artistique fondée en 1918 et aussi connue sous le nom WMA, pour former William Morris Endeavor (WME). Ce rapprochement fait éclore de nouveaux talents et renforce la légitimité d’Ari Emanuel à Hollywood.

Cinq ans plus tard, en 2014, WME achète pour 2,3 milliards de dollars (selon les estimations) le groupe IMG. L’homme d’affaires et son équipe mettent ainsi la main sur des événements sportifs, des Fashion Weeks et une nouvelle agence de mannequins, IMG Models. Ari Emanuel acquiert ainsi l’UFC, la principale organisation d’arts martiaux mixtes connue pour ses combats de MMA. Le directeur général de l’entreprise, Dana White, produit également les surprenants combats de gifles Power Slap, très en vogue aux Etats-Unis.

En 2017, WME est officiellement rebaptisée Endeavor. Trois ans plus tard, la firme achète OpenBet, une entreprise de paris sportifs pour 1,2 milliard de dollars. En 2023, Endeavor fait fusionner l’UFC et la WWE, la World Wrestling Entertainment, spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs et de divertissements, notamment le catch. Ce nouvel ensemble est détenu à 51% par les actionnaires d’Endeavor et à 49% par la WWE.

Le titan d’Hollywood, grand donateur démocrate avant le déclin de Joe Biden, est aujourd’hui proche de l’équipe d’Elon Musk dans la bataille du milliardaire pour contrôler OpenAI.

Il a bâti sa notoriété certes sur son travail, mais aussi sur son image d’homme d’affaires désirable, qui a d’ailleurs inspiré le personnage d’Ari Gold dans la série Entourage.

Cette année, selon l’indice Bloomberg des milliardaires, Ari Emanuel est donc rentré dans cette catégorie. Il a perçu une rémunération de 84 millions de dollars en 2024, entre son salaire, ses primes et ses attributions d’actions. 

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Photo à la Une : © LinkedIn Ari Emanuel