Pour cette exposition collective ouverte jusqu’au 6 juin, Armel Luyzo Mboumba a présenté une dizaine de photographies apportant une perspective profonde et personnelle sur la forêt équatoriale. À travers son objectif, la photographe congolaise a capturé non seulement la beauté naturelle de ces vastes étendues de verdure, mais aussi l’âme vivante qui les habite. Son travail transcende les simples images pour raconter une histoire complexe de cohabitation entre l’humanité et la nature.
« Les photographies que j’ai créées pour cette exposition, dans le cadre de la résidence « Forêts équatoriales, forêts habitées », sont véritablement évocatrices. Mon travail s’immerge dans la dimension spirituelle de la forêt, mettant en lumière les gardiennes ou génies qui l’habitent. Mon objectif était de transposer avec une technique thermique deux mondes distincts : d’un côté, la majesté de la forêt, et de l’autre, la présence des esprits qui la peuplent. Dans cette entreprise, la figure féminine se présente comme le lien subtil entre ces deux univers », a expliqué l’artiste.
Pour l’un des responsables, en tant que seule photographe à cette résidence, la participation d’Armel Luyzo Mboumba à ce projet a apporté une dimension culturelle et artistique essentielle. « La forêt équatoriale, véritable poumon vert de la planète, est au cœur des préoccupations environnementales mondiales. Mais pour Armel, elle représente bien plus qu’une simple source d’oxygène. C’est un lieu de rencontre entre le visible et l’invisible, où les esprits des ancêtres se mêlent aux frondaisons millénaires. Son regard authentique et son sens aigu de la composition transforment des images en véritables témoignages visuels de la relation intime entre l’homme et la forêt. Son travail souligne l’importance de préserver ces écosystèmes fragiles tout en célébrant leur beauté intemporelle », a-t-il ajouté.
Une belle expérience artistique pour Armel Mboumba
Elles étaient au total huit participantes au projet de résidence artistique « Forêts équatoriales, forêts habitées » dont trois du Cameroun, quatre du Gabon et Armel Luyzo du Congo. Photographe, peintre, sculptrice, poétesse, performeuse, scénographe et vidéaste, elles ont travaillé ensemble afin de sensibiliser à la préservation et à la promotion d’une cohabitation harmonieuse entre la forêt équatoriale et les communautés humaines qui en dépendent. Ce projet est d’autant plus crucial dans la mesure où la forêt équatoriale, l’un des écosystèmes les plus riches et diversifiés de la planète, est aujourd’hui confrontée à des défis majeurs en raison de l’urbanisation croissante et de l’exploitation humaine.
L’objectif principal de ce projet, comme l’a souligné l’Institut français du Gabon, est de développer des stratégies durables pour la préservation et la gestion responsable des forêts équatoriales, tout en soutenant le bien-être de la population locale. « Nous visons à concilier la conservation de la biodiversité avec les besoins socio-économiques des communautés riveraines. Notre approche repose sur une compréhension approfondie des interactions entre les écosystèmes forestiers et la population humaine. Une approche participative et inclusive, impliquant les parties locales dans la prise de décision et la mise en œuvre des initiatives de conservation », a souligné l’Institut français du Gabon.
« Plonger dans la forêt pour capturer ses secrets a été une expérience transcendante. Chaque cliché était une communion avec la nature, une danse entre la lumière filtrant à travers les feuillages et les murmures des arbres. Chaque instant passé dans cet écrin de verdure était une révélation, un dialogue silencieux avec les gardiennes de ces lieux sacrés. De la prise de vue à la post-production, chaque étape était une exploration de la connexion entre les femmes et la nature, entre le visible et l’invisible. Le résultat final est le fruit de cette symbiose, une invitation à contempler l’éther féminin des forêts sacrées », a déclaré Armel Luyzo Mboumba.
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