Assises Arlon : Dominique Meyer n’était pas décédé lorsque l’incendie s’est déclaré

Le légiste, qui souligne que le corps était fort abîmé par les flammes, a indiqué ne pas avoir constaté de lésion de défense, ni de lésion faciale. Ces constatations laissent supposer que la victime n’a pas pu se défendre ou qu’elle a été attaquée par surprise. Le médecin précise encore que la perte de conscience de la victime a été rapide même si Dominique Meyer n’était pas décédé lorsque l’incendie s’est déclaré.

Les déclarations de Steve Chevalier sont donc partiellement compatibles avec les constatations médico-légales. Si certaines blessures étaient létales, l’expert en toxicologie, Corinne Charlier, affirme que le taux de cyanure retrouvé dans le sang de la victime était, lui aussi, mortel. Cette concentration importante dans le sang s’explique par la respiration de fumées dégagées notamment par la combustion d’objets en plastique ou encore de vêtements.

Madame Charlier note aussi qu’elle a constaté une alcoolémie négative dans le sang de la victime. Alors que l’accusé déclare que Dominique a bu quatre canettes de bière, l’experte explique qu’une hémorragie importante et la combustion peuvent avoir dégradé l’échantillon de sang.

Si les traces de médicaments dans le sang de la victime correspondaient à la prise d’un traitement habituel, elles sont bien plus importantes dans le chef de Steve Chevalier. « J’ai retrouvé chez lui des traces de cannabis qui démontrent une consommation dans les 24 heures, la prise de benzodiazépines et d’antipsychotiques. Les effets inhibiteurs et la somnolence occasionnés par ces médicaments sont renforcés par la consommation d’alcool et de cannabis », a confirmé l’experte.

Interpellée, elle assure que cette consommation peut occasionner des troubles de la mémoire.
Des troubles auxquels l’accusé semble être confronté. Régulièrement, il dit « ne pas savoir », « ne pas se souvenir ». Suite à une nouvelle question visant à savoir pour quelle raison Steve Chevalier a porté des coups de couteau à la victime, il a répété « qu’il avait constaté dans ses actes et ses paroles, que Dominique Meyer était un pédophile ». Interrogé par la partie civile quant à savoir s’il fait correctement la distinction entre la pédophilie et l’homophobie, l’accusé a répondu « oui ». Il lui a par contre été impossible de définir les deux termes.

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