Atelier de réflexion sur le cadre transfrontalier de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF)

L’expérience sénégalaise en matière de lutte contre les violences basées sur le genre, l’excision, la stigmatisation, a fait l’objet d’un atelier de réflexion à Bafata en terre Bissau guinéenne. Ainsi, cet atelier de partage va permettre de cerner la question avec les acteurs des deux côtés pour une lutte efficace dans la zone transfrontalière. En ce sens, les notabilités religieuses et coutumières, les agents de santé, élus locaux, les survivantes du fléau ont partagé leurs expériences avec leurs homologues de ce pays frère. D’ailleurs, lors de la célébration des 10 ans du « New Deal », les clubs de jeunes filles leaders avaient effectué une prospection au poste frontalier de Cambadjou.

 

Dans cette dynamique, les autorités des deux pays veulent attaquer le mal à la racine pour une meilleure prise en charge de la santé juvénile et maternelle. À ce titre, l’excision demeure une véritable problématique de santé publique avec ses conséquences lors des accouchements ou des grossesses surtout en zone transfrontalière. C’est pourquoi, il faut associer toutes les couches sociales, notamment les porteurs de voix pour éradiquer le fléau, a rappelé Ernest d’Amref/Health Africa.

 

Saly Sadio survivante et championne de lutte contre les MGF et Kadiatou de Vélingara ont représenté les CCA de Kolda et Vélingara accompagnées de l’inspecteur régional de la Jeunesse, du Commissaire de la police des Frontières et du Maire de la commune frontalière de Salikégné. Ainsi, toutes ces personnes travaillent avec le CCA pour un changement inter générationnel de la pratique par la promotion d’une santé reproductive responsable respectant l’intégrité des femmes et des filles. D’ailleurs, c’est une occasion saisie par les survivantes pour partager leurs expériences pour faciliter la définition de nouvelles stratégies de lutte concertée.

 

L’implication des communautés devra permettre une riposte efficace entre les pays partageant une seule communauté ayant les mêmes normes sociales avec l’appui de Amref ALM Project. À celà, il faut ajouter celle des forces de défense et de sécurité pour parer à des transferts de pratiques d’un pays à un autre en partageant l’information ou les renseignements.

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