Des assaillants présumés appartenir au groupe État islamique au Sahel (EIS) ont tué au moins 44 personnes et blessé 13 autres lors d’une attaque contre une mosquée à Fambita, dans l’ouest du Niger, dans un contexte de violences au Sahel.
Des hommes armés ont attaqué une mosquée dans le village de Fambita, dans l’ouest du Niger, lors de la prière du vendredi 21 mars, ouvrant le feu sur les fidèles, selon des sources sécuritaires. Après l’assaut, ils ont incendié le marché local et plusieurs habitations, aggravant le bilan humain.
Le gouvernement nigérien a décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violences jihadistes persistantes au Sahel, malgré les changements politiques survenus ces dernières années. Depuis plus d’une décennie, des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique multiplient les assauts dans la région, profitant de l’instabilité politique et sécuritaire.
L’État islamique au Sahel (EIS, anciennement EGIS), actif au Niger depuis son affiliation à l’État islamique en 2016, a mené plusieurs attaques d’envergure, notamment l’embuscade de Tongo-Tongo en 2017 contre des soldats américains et les assauts meurtriers de 2019 dans l’ouest du pays. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda, a également intensifié ses opérations depuis 2024.
Face à la montée en puissance de ces groupes, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, qui ont tous connu des coups d’État militaires, ont formé l’Alliance des États du Sahel afin de renforcer leur coopération sécuritaire.
AC/Sf/APA
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