Au cœur de Bamako, une femme trace son chemin dans l’univers de la technologie

À Bamako, une crise silencieuse gronde : les billets de banque abîmés, autrefois acceptés, sont désormais rejetés par de nombreux commerçants. Cette situation, loin d’être anodine, crée des tensions palpables, transformant les transactions quotidiennes en parcours du combattant. Imaginez-vous, le portefeuille rempli, mais incapable de payer votre pain quotidien. C’est le dilemme auquel sont confrontés de nombreux Bamakois.

Le Désarroi de Moussa : Un Témoignage Criant

Moussa, un jeune habitant de Djicoroni-Coura, a vécu cette mésaventure. Son billet de 2 000 FCFA, usé par le temps, a été refusé par plusieurs boutiques. « C’est frustrant », confie-t-il, « on dirait qu’on est puni parce que l’argent n’est pas neuf. » Son témoignage reflète l’exaspération d’une population qui se sent prise au piège.

Les Commerçants Sur le Fil du Rasoir

Assan, une vendeuse, comprend la frustration des clients, mais elle fait face à ses propres défis. « Les clients reviennent avec des billets abîmés, et si je les accepte, personne ne les reprend », explique-t-elle. Cette spirale infernale affecte ses ventes et met à mal sa petite entreprise.

Stations-service : Un Cas d’École

Les stations-service, lieux de passage incessant, sont particulièrement touchées. Souleymane Bamba, un gérant, observe une augmentation des billets abîmés depuis un an. Ses pompistes, pris entre le marteau et l’enclume, acceptent ces billets pour ne pas perdre de clients, accumulant ainsi des sommes considérables en argent dégradé.

Solutions : Des Pistes à Explorer

Face à cette crise, des solutions émergent. Un grossiste suggère d’échanger les billets abîmés auprès des cambistes, une alternative qui permettrait de redonner de la valeur à cet argent et de fluidifier les échanges.

Le Rôle Crucial des Cambistes : Un Équilibre Fragile

Les cambistes, acteurs clés de l’économie locale, jouent un rôle de tampon dans cette crise. Ils proposent des échanges, mais leur tâche est compliquée par l’absence d’accès direct à la BCEAO depuis 2020. Ils doivent jongler avec la dépréciation des billets et les demandes croissantes.

L’avenir de la monnaie à Bamako est en suspens. Le dialogue entre tous les acteurs économiques est impératif pour trouver des solutions durables. Si rien n’est fait, les conséquences sur l’économie locale pourraient être désastreuses.

La Rédaction 

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.