au lycée-collège Saint-Dominique à Neuilly-sur-Seine, «l’adulte était tout-puissant» – Libération

Elle se souvient de mains «impressionnantes» qui tentent de remonter le long de sa cuisse. Celles de Damien S., censeur – soit responsable de la discipline – au collège et au lycée privé sous contrat de Saint-Dominique, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Grand, sec, autoritaire. Marie est en sixième cette année scolaire 1989-1990. Parce qu’elle ne rentre pas dans le rang – bagarreuse, rebelle –, Damien S. convoque ses parents et annonce qu’elle devra porter une jupe tout un trimestre. Marie se retourne vers eux, abasourdie. Ils ne réagissent pas. Elle n’a même pas de jupe, il faut en acheter une. «Je partais de chez mes parents avec et j’enfilais un jean en arrivant au collège», se souvient-elle. Mais le censeur l’oblige à remettre sa jupe.

Puis viennent les convocations. Dans son bureau, porte close, «comme il le faisait toujours avec les élèves». Il lui dit qu’elle est jolie en jupe, qu’elle devrait en porter plus souvent. Il lui demande de s’approcher. Il reste assis, elle debout. «Et là, il passe sa main sous ma jupe, me caresse la jambe. Il a sûrement voulu remonter et j’ai eu un mouvement de recul. Il me semble qu’il m’a dit de revenir et j’ai dû partir de son bureau», retrace celle qui est aujourd’hui quadragénaire. Il la convoque à nouveau, encore et encore. Elle reste toujours près de la porte. Il lui parle doucement pour qu’elle se rapproche : «N’exagère pas, on peut discuter.» Chaque refus lui vaut une heure de colle. Tous les

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