Dix-huit civils ont été tués, samedi 25 mai, par des hommes armés dans une localité du centre du Mali, ont annoncé, dimanche, des habitants, cités par l’Agence France-Presse (AFP).
« Des djihadistes ont tiré sur les villageois à 3 kilomètres de Diallassagou. Le bilan provisoire est de dix-huit morts et vingt et un blessés », a dit un habitant, dont le bilan et le récit ont été confirmés par deux autres villageois. L’attaque a également été confirmée par une source policière et un élu local qui ont fait état de dix-neuf morts et l’ont respectivement imputée à des « terroristes » et des « hommes armés ».
« Nous confirmons. Des terroristes ont froidement tué hier [samedi] des civils à Diallassagou. Il y a dix-neuf morts et vingt et un blessés. Ils accusent les civils d’être complices de l’armée malienne », a-t-on déclaré de source policière. « Toutes les victimes sont des populations déplacées et installées à Diallassagou. Nous avons demandé au gouvernorat de la région d’assurer la protection des populations », a précisé, sous le couvert de l’anonymat, un élu de Bandiagara, localité située à une soixantaine de kilomètres de Diallassagou.
Plus de cent trente civils avaient été tués en juin 2022 à Diallassagou. Le gouvernement malien avait attribué ce massacre à la katiba Macina, affiliée au groupe djihadiste Al-Qaida, qui avait démenti en être responsable.
Le Mali est plongé dans une crise multiforme depuis le lancement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le Nord. Des militaires ont pris le pouvoir par un coup d’Etat en 2020 et ont rompu leur partenariat militaire avec la France, ancienne puissance coloniale, pour se tourner vers la Russie.
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