Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait décrété la suspension en accusant les partis de «discussions stériles» et de «subversion». Les partis protestaient à ce moment-là contre le maintien des colonels à la tête du pays après l’échéance de mars 2024 à laquelle ils s’étaient engagés à céder la place à des civils après des élections.
Les principaux partis et ce qu’il reste de l’opposition avaient décidé de boycotter ce «dialogue». Le dialogue s’est tenu depuis lors avec la participation des soutiens du régime et a débouché en mai sur des «recommandations» préconisant le maintien au pouvoir des militaires «de deux à cinq ans» supplémentaires, ainsi que la candidature de l’actuel chef de la junte à une future élection présidentielle.
La junte a continué depuis lors à réprimer les voix dissonantes. Les autorités ont écroué depuis fin juin onze présidents de partis et opposants signataires d’une déclaration publiée le 31 mars par leur coalition et appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils. Elles les accusent de «complot».
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