Au Mali, la junte perd de son crédit avec sa taxe sur la téléphonie

Les militaires au pouvoir à Bamako, conscients que le danger se trouve davantage sur le front social que dans la guerre contre les rebelles du nord, ne s’attendaient sûrement pas à ce qu’une nouvelle taxe devienne un tel sujet de crispation. En application d’une décision prise un mois plus tôt en conseil des ministres, les retraits de transferts d’argent via mobile money sont depuis le 5 mars taxés à hauteur d’1 % des opérations ; les rechargements de crédits téléphoniques et les abonnements pour le fixe et le portable au Mali le sont à hauteur de 10 %.

Depuis, le sujet est à la une des journaux et dans la bouche des commentateurs, remettant en tête des préoccupations le sujet lancinant du coût de la vie. Le 16 mars, le Front populaire contre la vie chère a ainsi organisé une conférence de presse pour fustiger la décision des autorités. Deux jours plus tôt, Alou Badra Sacko, le leader du mouvement Touche pas à mon argent, était enlevé dans la capitale, à l’issue d’une réunion sur la taxe sur les services de téléphonie. Selon le Forum des organisations de la société civile du Mali et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, il est depuis retenu par les services de sécurité.

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