Au Mali, les glaçons sont devenus plus chers que le pain

Depuis mars, le Mali connaît des chaleurs record qui avoisinent les 50 °C. Ces températures élevées et les coupures d’électricité persistantes rendent nécessaire l’achat de glaçons, ne serait-ce que pour conserver les aliments au frais. Bémol, alors que la demande augmente, le prix de la glace grimpe lui aussi dans certaines régions du pays, rapporte la BBC dans un article publié le 27 avril 2024.

« Dans certains endroits, c’est 100 francs CFA » pour un petit sac, a expliqué à la chaîne d’information britannique Fatouma Yattara, 15 ans, en rendant visite à son vendeur local de Bamako. « Même 300, 500, c’est trop cher. » Le coût moyen d’une baguette avoisinant les 250 francs CFA, la glace est désormais plus chère que le pain.

Près de 50 degrés début avril

Au Mali, la saison chaude s’étale de mars à juin, mais cette année, les températures sont caniculaires. « À Kayes, à l’extrême ouest du pays, il a fait jeudi 48,5 °C, un record mondial de chaleur pour un début avril », rapportait RFI dans un article paru le 5 avril. « La nuit, la température peut atteindre 46 °C. C’est insupportable, car je souffre de vertiges. Je dois me verser de l’eau sur moi-même pour y faire face », a déclaré à la BBC Soumaïla Maïga, un jeune homme du quartier Yirimadio, en périphérie de Bamako.

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Sans compter que depuis près d’un an les coupures d’électricité sont devenues de plus en plus courantes. « Nous restons souvent toute une journée sans électricité », détaille toujours à la BBC Nana Konaté Traoré. « La nourriture se détériore et il faut la jeter. »

Une dette colossale

En effet, la compagnie nationale d’électricité du Mali a accumulé des dettes au cours de ces dernières années et n’est plus en mesure de répondre à la demande croissante en électricité. Selon un article du Monde publié le 16 janvier 2024, la dette de l’entreprise publique avoisinerait aujourd’hui les 600 milliards de francs CFA, soit 915 millions d’euros. La glace est donc devenue incontournable et le marché flambe.

Fin 2023, le colonel Assimi Goïta a assuré, lors de son discours à la nation, que « les autorités de la transition ont initié des actions », regrettant une situation « consécutive à plusieurs années de mauvaise gestion », rapporte Le Monde. Espérons maintenant que les mesures prises permettront de rétablir une fourniture en électricité correcte tout en faisant diminuer le prix de la glace.

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