au moins 40 migrants sont morts après l’incendie d’un bateau au large du pays

Onze autres personnes ont été transportées vers un hôpital pour être soignées, a annoncé vendredi l’Organisation internationale pour les migrations.


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Des migrants à bord d'un bateau de passeurs pour tenter de traverser la Manche, à Gravelines (Nord), le 26 avril 2024. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Un drame qui illustre l’ampleur de la crise dans le pays le plus pauvre des Caraïbes. Un bateau de migrants a pris feu au large d’Haïti, faisant au moins 40 morts et plusieurs blessés, a annoncé, vendredi 19 juillet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). « Le navire, transportant plus de 80 personnes, a quitté Labadie [dans le nord d’Haïti] en direction des îles Turques-et-Caïques », avant l’incendie, a précisé l’OIM dans un communiqué.

Au moins 41 migrants ont été secourus par les gardes-côtes haïtiens et sont actuellement pris en charge par l’OIM. Onze autres personnes ont été transportées vers un hôpital pour être soignées, notamment pour des brûlures. « La situation socio-économique d’Haïti est à l’agonie. L’extrême violence de ces derniers mois n’a fait qu’inciter les Haïtiens à recourir encore davantage à des mesures désespérées » pour fuir le pays, a réagi Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM dans le pays.

Depuis le 29 février, les gardes-côtes haïtiens du nord du pays ont observé une augmentation du nombre de tentatives et de départs par bateau de migrants, rapporte l’OIM. « Le manque d’opportunités économiques, l’effondrement du système de santé, les fermetures d’écoles et l’absence de perspectives poussent de nombreuses personnes à considérer la migration comme le seul moyen de survie », poursuit l’organisation.

Haïti, qui vivait déjà une profonde crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis le début de l’année, alors que plusieurs gangs ont uni leurs forces pour renverser le Premier ministre contesté Ariel Henry. Ce dernier a fini par démissionner et a été remplacé par des autorités transitoires qui doivent s’atteler à rétablir la sécurité. La capitale est à 80% aux mains des gangs, accusés de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon.


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