au moins 56 morts en deux jours dans des attaques dans une ville au Darfour
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Le Nouvel Obs avec AFP
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Des militaires à Khartoum (Soudan), le 27 mars 2025. AP/SIPA
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Au moins 56 civils ont été tués en deux jours lors d’attaques imputées aux paramilitaires dans la ville d’Um Kadadah au Darfour, dont ils ont repris le contrôle jeudi, a déclaré ce dimanche 13 avril un comité de résistance local.
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« Après que les milices ont pris le contrôle de la ville d’Um Kadadah, elles ont procédé à l’exécution des citoyens, dont le nombre a atteint 56 personnes de la ville », a écrit le groupe pro-démocratie, qui coordonne l’aide humanitaire locale.
Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée, ont annoncé jeudi avoir repris le contrôle de la ville située à environ 180 kilomètres au sud-ouest de la ville d’El-Facher, capitale de l’Etat du Darfour-Nord, dans l’ouest du Soudan.
« Violations généralisées » et « déplacements forcés »
La guerre meurtrière au Soudan a éclaté le 15 avril 2023 entre le général Abdel Fattah al-Burhane, le chef de l’armée, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires. L’armée contrôle le nord et l’est du Soudan, tandis que les FSR dominent une partie du sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’ouest.
Les FSR assiègent depuis mai 2024 El-Facher, une ville d’environ deux millions d’habitants qui est la seule capitale provinciale de cette région encore tenue par l’armée. Le comité local d’El-Facher a partagé ce dimanche une liste des personnes tuées, parmi lesquelles figure le directeur de l’hôpital de la ville.
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Les militants ont accusé par ailleurs les FSR de « violations généralisées » et « des déplacements forcés », faisant état de 14 personnes portées disparues. Tous les réseaux de télécommunications ont également été coupés, ont-ils ajouté. Samedi, l’ONU avait indiqué craindre plus de 100 morts dans d’autres attaques des paramilitaires lancées vendredi sur El-Facher et les camps de déplacés proches de Zamzam et Abou Chouk.
Ce dimanche encore, ces camps de déplacés « sont visés par les bombardements et attaqués par des véhicules de combat des FSR », a indiqué à l’AFP Adam Rajal, porte-parole de la Coordination des déplacés et réfugiés au Darfour. Il a également confirmé la reprise des combats à l’intérieur d’El-Facher. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions d’habitants et provoqué la pire crise humanitaire récente, selon l’ONU et l’Union africaine.
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