Plus de 150 maisons ensevelies et pas moins de 670 personnes décédées. C’est la très lourde estimation donnée par l’ONU du bilan du glissement de terrain qui endeuille depuis vendredi la Papouasie-Nouvelle-Guinée, archipel du Pacifique. La catastrophe naturelle est survenue dans la nuit du 23 au 24 mai, vers 3 heures du matin, dans la province d’Enga, dans le centre du pays. Pris de court, les habitants d’un village ont été ensevelis sous des amas de boue et de gravats pendant leur sommeil.
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« La situation est terrible, la terre continue de glisser. L’eau coule, et cela crée un risque énorme pour toutes les personnes présentes », a indiqué dimanche Serhan Aktoprak, fonctionnaire pour les migrations à l’ONU, basé à Port Moresby, la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Plus d’un millier de personnes ont dû fuir la zone sinistrée. Le village concerné compte près de 4 000 habitants, et du fait de sa localisation, se trouvait être un point de ralliement pour nombre de chercheurs d’or de la région.
Route coupée et affrontements tribaux
Cinq corps avaient déjà été retrouvés samedi soir, mais il faudra probablement des jours voire des semaines pour arrêter un bilan définitif. Les équipes de sauvetage à l’œuvre sur les lieux ont fait savoir que les chances de retrouver des survivants sous les décombres étaient désormais quasi nulles.
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L’acheminement de secours, de vivres et de matériels essentiels est compliqué car le glissement de terrain a coupé la route principale de la province, mais aussi par des affrontements tribaux le long de la route menant au village sinistré. Samedi 25 mai, huit habitants ont été tués dans des violences entre deux clans rivaux, sans rapport avec la catastrophe. L’armée n’en a pas moins été déployée pour assurer la sécurité des convois humanitaires.
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