Après avoir été mis en sommeil pendant sept ans, le procès des deux assassins présumés d’Urbain Dangnivo, un syndicaliste et opposant béninois porté disparu depuis 15 ans, a repris, mardi 11 mars, devant le tribunal de première instance de Cotonou. Lors de l’audience, les deux prévenus ont nié en bloc être mêlés à l’affaire, affirmant avoir été utilisés par les responsables politiques de l’époque.
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
pour sa quatrième reprise, la justice béninoise en fait la promesse : si ses précédentes audiences n’ont jamais débouché sur une jugement, cette fois, le procès de l’affaire Urbain Dangnivo ira à son terme. « La procédure est en état de recevoir un jugement » a ainsi déclaré dans un communiqué le procureur, Olushegun Tidjani Serpos. Bien que leurs résultats n’aient pas encore été publiés, les tests ADN contradictoires que la famille du syndicaliste disparu avait demandé ont notamment pu être réalisés.
Alors que son co-accusé, Donatien Amoussou, fait de même, l’un et l’autre affirment avoir été traités avec attention et délicatesse par ces derniers lors de leur incarcération. Outre des visites et des cadeaux, le féticheur déclare avoir même eu droit à des virées nocturnes arrosées…
Présente dans la salle d’audience, la famille Dangnivo, elle, attend avec beaucoup d’intérêt la déposition des témoins et, surtout, les confrontations de leurs versions à celle des deux prévenus. Les premières sont prévues ce mercredi.
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