au Sénégal, le cinéma itinérant pour alerter contre l’émigration clandestine

Il était environ 13 heures ce lundi lorsqu’un car de trente-cinq places est arrivé à Pikine, une ville située à l’est de la capitale sénégalaise, Dakar. Un écran de projection mobile, un projecteur, une sono et un groupe électrogène sont déballés pour installer une salle de cinéma temporaire dans un quartier animé, embaumé par le parfum des fleurs d’hibiscus et d’oranger qui flottait dans l’air.

Le centre culturel de Pikine était la première étape de la tournée organisée par Cinemovel pour donner des projections itinérantes du film italien nommé aux Oscars, Io capitano, dans les rues et les villages du Sénégal. Cette initiative fait partie d’un projet lancé par la Fondation Cinemovel, une association italienne qui permet à des régions reculées d’Afrique de bénéficier de séances de cinéma ambulant depuis 2001.

Le film Io capitano, réalisé par Matteo Garrone, suit le parcours de deux cousins adolescents sénégalais – Seydou (joué par Seydou Sarr) et Moussa (Moustapha Fall) – qui rêvent de devenir musiciens. Cela les pousse à traverser le Sahara, puis les eaux agitées de la Méditerranée, pour atteindre les rivages de l’Europe, malgré les risques qu’ils courent d’être emprisonnés, torturés et réduits en esclavage. Si le film a pour titre Io capitano (“Moi, capitaine”), c’est parce que, vers la fin du film, Seydou se retrouve obligé de prendre la barre d’un bateau bondé pour le piloter jusqu’en Italie.

“Lorsque la projection a commencé [à Pikine], il y avait au moins 600 personnes, surtout des femmes en robe traditionnelle, des jeunes étudiants, des artistes, qui ne voulaient pas manquer l’occasion de voir ce film et d’admirer le rôle joué par Moustapha Fall [formé dans ce centre culturel]”, raconte Elisabetta Antognoni, qui a cofondé Cinemo

La suite est réservée aux abonnés…

  • Accédez à tous les contenus abonnés
  • Soutenez une rédaction indépendante
  • Recevez le Réveil Courrier chaque matin

Source de l’article

The Guardian (Londres)

L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté au centre gauche, proeuropéen, il se montre très critique vis-à-vis du gouvernement conservateur.

Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.

Lire la suite

Nos services

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.