« Nos forces ont réussi (…) à nettoyer (…) les dernières poches de la milice terroriste Daglo dans la localité de Khartoum », a déclaré le porte-parole de l’armée soudanaise, Nabil Abdallah, dans un communiqué diffusé jeudi 17 mars au soir, en référence aux Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par le commandant Mohammed Hamdan Daglo.
L’armée soudanaise affirme ainsi avoir repris le contrôle total de la capitale, Khartoum, alors que la guerre contre les paramilitaires dure depuis bientôt deux ans. Mercredi soir, le commandant de l’armée, le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, avait déclaré Khartoum « libérée », en prenant la parole au palais présidentiel, où il est arrivé au terme d’une offensive lancée par ses troupes pour reconquérir la capitale aux mains des FSR.
Selon l’Organisation des Nations unies, la guerre qui a éclaté le 15 avril 2023 a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné plus de 12 millions d’habitants et provoqué une crise humanitaire majeure. Elle a divisé en deux ce pays, le troisième plus grand d’Afrique : l’armée contrôle le Nord et l’Est, tandis que les FSR dominent une partie du Sud et la quasi-totalité de la vaste région du Darfour, dans l’Ouest, limitrophe du Tchad.
Une source au sein de l’armée a déclaré à l’Agence France-Presse que les combattants des FSR fuyaient par le pont de Djebel Aouliya, leur seule voie de sortie de l’agglomération de Khartoum. Les paramilitaires avaient affirmé un peu plus tard qu’ils continueraient à « défendre le sol de la patrie » et qu’il n’y aurait « ni retraite ni reddition ».
Mercredi, quelques heures après l’arrivée du général Al-Bourhane au palais présidentiel pour la première fois en deux ans, les FSR ont annoncé une « alliance militaire » avec un groupe rebelle qui contrôle des zones-clés frontalières avec le Soudan du Sud et l’Ethiopie.
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