Marie-Madeleine Remoleur
Publié le
À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques, les premières délégations internationales sont arrivées à Deauville (Calvados) pour se préparer à la compétition. Après les Dominicains et les Colombiens, et les premiers athlètes chinois sur les 250 prévus, l’équipe de football de Guinée a profité des installations sportives pour une semaine de stage.
Le foot guinéen de retour aux JO
« Participer aux JO c’est formidable, depuis qu’on est petit on regarde ça a la télévision », s’enthousiasme Kaba Diawara, sélectionneur de l’équipe olympique. Pour le Syli National, nom de l’équipe guinéenne, l’aventure est d’autant plus belle que c’est la deuxième fois que l’équipe de football de Guinée se qualifie pour les JO. « La dernière fois, c’était il y a 56 ans. On a fait un truc de fou », sourit l’entraîneur, évoquant cette victoire face à l’Indonésie le 9 mai dernier, qui leur a permis de décrocher leur précieux sésame pour les JO.
On a fait une cérémonie avant de partir, on a vu les anciens qui sont venus nous encourager. Ça fait quelque chose surtout qu’il n’y a que quatre représentants africains sur 54 délégations.
C’est avec ce bel enthousiasme et cette grande fierté que l’équipe est arrivée à Deauville, en fin de semaine dernière, pour une semaine de stage, sur les terrains du parc de loisirs et du stade du commandant Hébert. « On s’entraîne sur de bons terrains, on est vraiment dans un cadre professionnel et c’est ce qu’on était venu chercher ici, insiste le coach. Je suis venu en préparation à Deauville avec Paris il y a une vingtaine d’années, donc je savais qu’on allait être très bien reçus ».
L’entraîneur évoque aussi les équipements à leur disposition aux Cures marines, à Trouville, où la délégation est logée : « On est en préparation, donc il y a des jours où l’on a deux séances. Avoir à notre disposition du matériel pour la musculation ou la thalasso par exemple pour la récupération, c’est parfait. Tout est fait pour qu’on soit bien ».
« Une belle solidarité »
Dans l’effectif de l’équipe olympique, on retrouve principalement des joueurs de moins de 23 ans, sauf trois qui peuvent être plus âgés comme le permet le règlement : Naby Keïta, notamment passé par Liverpool, Abdoulaye Touré, milieu du Havre, et Amadou Diawara qui joue au RSC Anderlecht. « On a une équipe qui mêle des joueurs nés en France et d’autres qui viennent du pays, commente l’entraîneur de l’équipe A de Guinée, et aussi pour cette aventure de l’équipe olympique. On a un équilibre avec des joueurs expérimentés qui encadrent les plus jeunes. Cela fait une semaine et on commence à avoir une bonne cohésion. On les a fait parler, chanter ensemble, et sur le terrain on a vu une belle solidarité ».
Un esprit et une préparation qui comptent beaucoup pour cette équipe qui part aux JO avec de belles ambitions. « On veut aller le plus loin possible, décrocher une médaille. Si on se prépare, c’est pour tout faire pour être champion ».
Un premier match contre la France
Si l’équipe a pris la route pour Vitré afin de disputer un match amical contre l’Argentine ce vendredi, son premier match officiel se jouera contre la France, le 27 juillet, à Nice. « Pour nous, cette aventure est d’autant plus folle qu’on joue dans la poule de la France comme nos aînés de 1968, lors des derniers JO de l’équipe de foot de Guinée ».
L’occasion pour le coach de retrouver Thierry Henry, avec qui il avait partagé quelques années en équipe de France espoir, avant de choisir la Guinée comme nationalité sportive, à 27 ans. « Thierry Henry, c’est mon pote, ça va faire quelque chose de nous voir tous les deux coachs, sourit-il. Il y a toute une symbolique pour nous dans ces JO, c’est beau pour nous, surtout qu’on est nombreux à être né ici, à avoir grandi ici ».
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